Jean-Claude Gomes de Miranda, président de De Gamma, dément catégoriquement la rumeur d’un impayé au détriment d’Ares. C’est le RJ de ce dernier qui l’a conduit à se déclarer lui-même en cessation de paiements.
« Le fait qu’Ares soit en redressement judiciaire nous empêche de compenser nos dettes et nos créances ». Voilà la raison qui a poussé Jean-Claude Gomes de Miranda, président du comité de direction de l’éditeur De Gamma, à se mettre lui-même sous la protection d’une procédure de redressement judiciaire.
Explication : selon les termes de l’accord passé en mars dernier entre De Gamma et Ares pour le rachat par le premier de l’activité progiciels (Arcole) du second, le règlement devait s’effectuer en trois fois. 3 M€ à la signature, 1,5 M€ le 30 septembre 2008 et une dernière tranche de 1,5 M€ en mars 2009.
Sans cette procédure, De Gamma aurait donc été dans l’obligation de verser les sommes restant à payer à Ares sans que celui-ci ne s’acquitte de sa propre dette envers De Gamma. Malgré la vente, les deux sociétés restent en effet intimement liées, Ares continuant d’assurer l’intégration d’Arcole pour le compte de De Gamma. A ce titre, il facture aux clients des frais de licence qu’il doit reverser désormais à l’éditeur.
« Les sommes en jeu sont modestes comparées à notre propre dette vis à vis d’Ares mais suffisante pour mettre notre rentabilité en péril, estime Jean-Claude Gomes de Miranda. La seule façon de négocier une compensation de nos dettes respectives était de nous déclarer également en cessation de paiement. Nous espérons ainsi arriver à un règlement rapide et sortir de la procédure de RJ. » De Gamma revendique pour son année fiscale 2007 un CA de 1,5 M€ et un résultat net d’environ 300 000 €. Arcole doit lui apporter un CA additionnel de 4 M€ en année pleine.
Parmi les précurseurs des architectures SOA dès les années 2001-2002, De Gamma s’était engagé vis-à-vis des 450 clients d’Arcole à maintenir leur applicatif tout en leur proposant des solutions de migration en douceur vers une architecture SOA. Un engagement de rénovation de leur plate-forme qui devrait être tenu au cours des prochains mois, assure Jean-Claude Gomez.