Après sa mise en redressement judiciaire le 13 août dernier, l’éditeur De Gamma devrait annoncer ce jeudi 11 septembre près d’une vingtaine de licenciements. Les ex-salariés d’Ares craignent d’être les premiers touchés.

Nouveau rebondissement dans l’affaire De Gamma, l’éditeur qui a racheté l’activité édition de progiciels d’Ares (Arcole) en mars dernier. La direction de l’entreprise a en effet convoqué ce jour les représentants des salariés en réunion extraordinaire pour les informer de son intention de licencier près d’une vingtaine de personnes dans le cadre de l’ouverture d’une procédure de sauvegarde de l’emploi (PSE). Une initiative qui serait la conséquence de la mise en redressement judiciaire de la société en août dernier. Contacté, Jean-Claude Gomes de Miranda, président du comité de direction, n’a pas souhaité confirmer ces informations.

La quarantaine d’ex salariés Ares transférés dans le cadre du rachat en mars dernier, craignent d’être les premières victimes de cette procédure. Leur sentiment de gâchis est d’autant plus vif que l’activité Arcole est à priori saine et pérenne. De fait, Jean-Claude Gomes de Miranda avait présenté la mise en redressement judiciaire de sa société non comme la conséquence d’un défaut de rentabilité mais comme un dommage collatéral lié au redressement judiciaire d’Ares, qui empêchait désormais la compensation de leurs dettes et créances.

Mais cette mesure est apparemment insuffisante. De fait, les revenus liés à la maintenance d’Arcole qui auraient dû permettre de financer l’équipe développement rachetée par De Gamma restent pour l’instant bloqués chez Ares. Et les fonds qui, dit-on, auraient été promis par des investisseurs pour financer à postériori une partie du rachat d’Arcole, se feraient attendre.