Paul Ottelini prendra sa retraite en mai prochain. Le CEO d’Intel reconnaît, alors que les mauvaises nouvelles s’amoncellent, qu’il est temps de laisser sa place à une nouvelle génération de dirigeants.

 

Paul Ottelini cèdera les rênes d’Intel lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires au mois de mai prochain. C’est ce qu’a fait savoir un communiqué de la société qui précise que le CEO se retirera également du conseil d’administration. « Avec près de quatre décades passées au sein de l’entreprise  dont 8 années en tant que CEO il est temps de partir et de transférer Intel à une nouvelle génération de dirigeants », explique de son côté le futur retraité. Celui qui est le cinquième patron en 45 années d’existence de l’entreprise annonce par ailleurs qu’il se rendra disponible comme conseiller après son départ.

Le conseil d’administration a fait savoir qu’il prendra en compte les candidatures aussi bien internes qu’externes pour choisir le successeur de Paul Ottelini. Il vient par ailleurs de promouvoir trois des dirigeants de la compagnie à des postes de vice-présidents exécutifs. Il s’agit de la responsable de la branche logiciels, Renee James, du directeur des opérations et responsable de la fabrication, Brian Krzanich, et du directeur financier, en charge de la stratégie, Stacy Smith. Ces deux derniers figureraient, selon certaines sources, parmi les candidats à la succession.

Paul Ottelini vient tout juste de fêter ses 62 ans. L’âge de la retraite étant de 65 ans chez Intel il pouvait encore demander deux fois la prolongation de son mandat. On notera par ailleurs que son départ intervient alors que les mauvaises nouvelles s’amoncellent pour la société : défection annoncée d’un des principaux clients (Apple), remous au sein de la filiale McAfee, chute des ventes de PC au profit des tablettes et smartphones (des secteurs dans lequel le fondeur est quasiment absent),  démarrage plutôt poussif des ultrabooks et de Windows 8, ce système d’exploitation perçu comme une planche de salut. L’annonce de Paul Ottelini résonne donc un peu comme un constat d’échec à garder l’entreprise sur les rails. Il vaut mieux, comme le fait la société dans son communiqué, garder en mémoire les succès du manager qui a généré 107 milliards de dollars de cash, distribué 23,5 milliards de dividendes à ses actionnaires et fait grimper de près de 50% le chiffre d’affaires au cours de sa gestion,