En proposant à ses partenaires un catalogue d’architectures convergées prêtes à l’emploi, EMC poursuit ses efforts de promotion de systèmes pré-intégrés pour ses clients mais laisse à ses partenaires le soin d’assembler leurs configurations.


Les infrastructures convergées sont décidément à la fête cette semaine. Après les annonces PureSystem d’IBM et le lancement par NetApp d’un FlexPod « d’entrée de gamme », EMC a officiellement dévoilé jeudi une nouvelle génération d’architectures pour le déploiements d’infrastructures de cloud mais aussi d’infrastructures applicatives prêtes à l’emploi.

VSPEX : l’alternative d’EMC aux FlexPods


Les architectures VSPEX sont en quelque sorte la réponse d’EMC aux architectures FlexPod conçue par NetApp avec Cisco. Mais avec un spectre d’applications et de partenaires bien plus large que son concurrent.

Jusqu’alors EMC s’appuyait pour l’essentiel sur ses systèmes vBlock pour pousser le concept d’architectures préintégrées. Mais comme l’ont expliqué plusieurs intégrateurs au MagIT, si les vBlocks sont intéressants, ils sont officiellement l’œuvre de VCE, une société commune à EMC, Cisco et Vmware dont l’objectif n’est pas la philanthropie, mais bien la fourniture de services autour des vBlocks, ce qui fait de VCE un concurrent plus qu’un partenaire des grands intégrateurs. EMC se devait donc de trouver une alternative aux vBlocks plus en phase avec les désirs de ses partenaires intégrateurs et revendeurs. C’est toute la raison d’exister de VSPEX.

Des architectures de références adaptées aux grands scénarios applicatifs

Dans la pratique ce qu’EMC appelle VSPEX est un catalogue d’architectures de références associant les systèmes de stockage d’EMC à des composants tiers dont la pile d’infrastructure de son allié Cisco, mais aussi des composants tiers comme les commutateurs de Brocade, ou les serveurs de Bull ou HP. Côté logiciel, les VSPEX ne se limitent pas au seul écosystème Vmware, contrairement aux vBlocks, et s’ouvrent aux hyperviseurs de Microsoft et Citrix.  Les configurations types sont validées par EMC au sein des VSPEX Labs et certifiées pour délivrer les performances requises (par exemple l’aptitude à délivrer entre 50 et 250 VM, l’aptitude à accueillir de 50 à 2000 postes clients virtualisés, ou à supporter 1000 boites aux lettres Exchange…). A charge pour les partenaires de les assembler selon le plan, de les livrer aux clients et de fournir les services de support associés.

En lançant VSPEX, EMC entend faire d’une pierre deux coups. Tout d’abord il riposte à son principal concurrent NetApp, qui a réussi à séduire un large panel de clients et de partenaires avec  ses FlexPod. Ensuite, comme l’explique Jean-Yves Pronier, le directeur marketing d’EMC, il répond à la demande de ses partenaires intégrateurs, à la recherche d’architectures plus simples à mettre en oeuvre sur un marché en fort développement. Selon EMC, le marché pour des infrastructures convergentes de type VSPEX serait d’environ d’environ 200 Md$ à l’horizon 2017.

4 partenaires européens au lancement et un focus sur les PME


En Europe, Magirus, Azlan, Arrow et Avnet font partie des partenaires de lancement de VSPEX et devraient proposer des systèmes conformes aux règles d’architectures d’EMC, parfois sous leur propre marque.  Ces partenaires pourront aussi développer leurs propres variantes de VSPEX, par exemple autour de solutions verticales, et les faire valider par les laboratoires d’EMC. Notons aussi qu’EMC devrait travailler avec Cisco pour produire des systèmes VSPEX basés sur les spécifications CVD (Cisco Validated design) de Cisco.

Dans un premier temps, EMC vise surtout le marché des PME et du « mid-market »  avec VSPEX, et concentre donc ses efforts sur des architectures autour des baies VNXe et VNX. Mais des architectures plus musclées, basées sur les baies VMAXe, devraient aussi voir le jour un peu plus tard dans l’année (LeMagIT estime qu’EMC attendra sans doute EMC World ou la seconde moitié de 2012 pour lancer ces architectures car elles s’appuieront sans doute sur les baies qui vont remplacer les VMAX et dont le nom est encore inconnu).

 

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