Le personnel de la branche SI Aerospace de T-Systems France (TSF) – désormais rejoint par d’autres salariés – est en grève depuis le 8 juin. Le 31 mars, le PDG de la filiale française, Jean-Paul Alibert, annonçait la cession

de la branche à Ausy dans le cadre d’un partenariat avec cette SSII. Interrogée sur les modalités de cette cession, notamment en matière de pérennité de l’emploi, la direction s’est montrée évasive, provoquant l’inquiétude du personnel.  » Ce partenariat aurait pu être vu comme une solution potentielle pour dynamiser l’activité de la branche SI Aerospace. En revanche, lorsque les premières questions sur cette opération,  ont été posées à la direction de TSF, cette dernière n’a pas été en mesure de fournir de réponses concrètes et convaincantes « , indiquent dans un tract les salariés réunis en collectif.

Ceux-ci sont d’autant plus inquiets que l’opération s’accompagne d’un transfert d’argent vers Ausy.

Les discussions avec la direction étant à ce jour toujours au point mort les salariés de la branche dédiée au secteur aéronautique ont cessé toute activité pour une durée illimitée.

Leur inquiétude fait tâche d’huile puisqu’ils ont été rejoints ce 9 juin par une partie du personnel de Field Services France, l’entité qui assure la maintenance du système informatique d’Airbus et le support sur site des utilisateurs.

D’autres salariés pourraient encore se joindre au mouvement.  » Environ 60% des salariés de Toulouse sont en grève et d’autres entités vont probablement nous rejoindre. Les gens sont inquiets quant à la pérennité de leur emploi « , nous expliquait ce matin un membre du collectif.  » La plupart des gens sont des cadres qui n’ont pas l’habitude d’arrêter le travail. C’est d’ailleurs ma première grève. « 

Comme beaucoup de ses collègues, cette salariée craint un démantèlement de T-Systems. Confrontée à des problèmes récurrents, la SSII qui employait en France 1.605 personnes en 2010 n’en compte plus que 260 actuellement.
La filiale de Deutsche Telekom a notamment cédé en 2013 son activité intégration en France à DACP, holding du groupe Effitic, avec là aussi un chèque en prime.