Le filiale maintenance du groupe japonais vient de confirmer son intention de supprimer 126 postes avec le départ de 98 personnes à la clé. Les salariés ont débrayé en guise d’avertissement.

 

Les suppressions d’emploi redoutées ont bien été confirmées par Fujitsu Services. La direction de l’entreprise a annoncé le 22 octobre au cours d’une réunion préalable d’information-consultation des instances représentatives des salariés une restructuration devant déboucher sur 126 suppressions d’emploi et 98 licenciements sur un effectif de 550 personnes.

Les plus touchés par cette réorganisation sont les consultants, une population d’une vingtaine de personnes au sein de l’entreprise dont 100% des postes sont supprimés. Les coordinateurs régionaux devraient également payer un lourd tribut à ce plan avec environ 25 postes supprimés sur 30. Les services support (RH, finance, informatique) devraient quant à eux perdre 50% de leurs effectifs, soit une vingtaine de personnes.


Un recours accru à la sous-traitance

« La direction ne s’est pas étalée sur la stratégie sous-jacente à cette restructuration mais au vu des suppressions de postes proposées, on peut en déduire que qu’on se prépare à recentraliser les structures de maintenance sur Paris et à faire amplement appel à la sous-traitance, confie un représentant des salariés. Or la proximité a toujours été l’un de nos atouts et les concurrents qui ont abandonné le terrain pour privilégier la sous-traitance ont tous obtenu des résultats catastrophiques ».

Ce dernier s’inquiète également de la suppression des postes de consultants, pourtant rompus aux méthodes ITIL et aux architectures techniques complexes, à l’heure où le groupe souhaite mettre accent sur la valeur ajoutée. Un projet sans réelle perspective selon l’élu qui craint au passage un plan de sauvegarde de l’emploi à minima et dépourvu de moyen.


Un débrayage suivi par 80% de l’effectif

Des inquiétudes apparemment partagées par une majorité de salariés, lesquels ont débrayé en guise d’avertissement le 22 octobre pendant le temps de la réunion. Un débrayage suivi par 80% de l’effectif selon les syndicats (38% selon la direction) mais qui naurait pas pénalisé les clients.