Les négociations entre le gouvernement et Orange pour finir le chantier fibre ont abouti. Jean-Noël Barrot, le ministre délégué en charge des Télécoms  a annoncé mardi la signature d’un accord lors d’un colloque de l’Avicca (association des collectivités engagées dans le numérique).

Orange s’engage à raccorder 1,5 millions de foyers d’ici à 2025. Dans le détail, cela concernera 1,12 millions de logements dans les zones moyennement denses du territoire (AMII) et 300.000 dans les zones très denses. Le taux de raccordement passerait ainsi de 88% à 98,5% dans les premières et 92% à 96% dans les secondes. Ce qui veut dire aussi que la promesse du 100% fibre en 2025 sera seulement approchée mais pas tenue.

L’accord prévoit aussi la mise en place à partir de 2024 d’une offre de raccordement à la demande, qui permettra à ceux qui en font la demande d’être raccordé sous un délai de 6 mois. Les engagements pris par l’opérateur historique sont opposables donc sanctionnables financièrement s’ils ne sont pas tenus.

Si l’accord est salué par les associations représentant les collectivités locales comme l’Avicca, Villes de France ou l’APPV (Petites villes de France), ces dernières déclarent rester vigilantes au bon respect des objectifs fixés.

Car par le passé, Orange n’a pas toujours tenu ses engagements. En 2018, l’opérateur s’était notamment engagé à couvrir en fibre optique jusqu’à l’abonné environ 3000 communes en zone AMII. Or à la première échéance fin 2020, cet engagement n’avait pas été respecté.

C’est ce qui a conduit l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) à prononcer mercredi une sanction de 26 M€ à l’encontre d’Orange. Suite à cette décision, l’opérateur a immédiatement annoncé saisir le Conseil d’État pour contester la sanction qu’il juge « totalement disproportionnée ».