Deux mois après sa mise en redressement judiciaire, la société de maintenance à fait l’objet de 29 propositions de reprise. Quatre d’entre elles ont été retenues, dont une émanant de la direction actuelle.

En redressement judiciaire depuis le 29 juillet, la société de maintenance Eryma Services semble intéresser beaucoup de monde. Selon Jean-Yves Plenet, délégué syndical CFTC, 29 repreneurs se seraient manifestés. Quatre ont finalement été retenus : Emalec qui reprendrait toute l’activité mais ne conserverait que 290 salariés sur les 654 que compte l’entreprise, la Brinks qui ne reprendrait que l’activité automates bancaires, qui occupe 168 salariés, Interway, intéressée par l’activité « retail » (89 personnes) et VMH, qui s’engage à sauvegarder 239 emplois et à conserver elle aussi l’activité automates bancaires.

Selon l’élu, VMH serait une « société coquille » liée à la SSII M2GS et qui regrouperait sept cadres dirigeants d’Eryma Services. Après l’avis du CE, prévu le 11 octobre, le tribunal de commerce tranchera le 20 octobre. Un scénario semble tenir la corde : la reprise de l’activité GAB par VMH, la branche « retail » étant de son côté cédée à Interway, ce qui permettrait de maintenir 328 emplois. Le siège de Caluire (Lyon) serait par ailleurs condamné.

«  Cela fait beaucoup de monde sur le carreau », déplore Jean-Yves Plenet, qui dénonce une mauvaise gestion du dossier par le CE, notamment par la CFDT. « Ils n’ont pas déclenché le droit d’alerte qui aurait permis d’établir les responsabilités et le cas échéant de réclamer de l’argent à la maison mère et aux actionnaires. les responsables sont aujourd’hui masqués. »


Du côté de la direction, on se refuse à tout commentaire. En précisant toutefois que la situation actuelle est due à « certains contrats non obtenus et à la perte de clients ».