Une délégation d’élus d’Eryma Services (en redressement judiciaire) a rencontré les actionnaires de la société afin d’obtenir des indemnités supra-légales pour les salariés licenciés. Sans résultat tangible.

Une manifestation de salariés d’Eryma Services, société de maintenance informatique en redressement judiciaire, était prévue ce vendredi au siège de LBO France (actionnaire à hauteur de 95%) à Paris pour protester contre la liquidation éventuelle de la société et l’obtention d’indemnités supra-légales pour le personnel licencié. Le déploiement a finalement été annulé, une douzaine de représentants syndicaux ayant été conviés à s’entretenir à Lyon avec des représentants d’Eryma Group (actionnaire minoritaire) et de l’actionnaire majoritaire.

Soutenus par environ 80 salariés qui avaient fait le déplacement, les élus ont rencontré Pierre Gallix et Jean-Marie Leroy, de LBO France, Bernard Chanelle, directeur général d’Eryma Group et maître Jourdan, avocat de la société. La réunion s’est terminée sans aucune proposition concrète de la part des actionnaires. « Nous n’avons pas de fonds propres pour financer un plan social et des conditions supra légales..Si la société en est là aujourd’hui, retournez vous contre vos dirigeants actuels », a expliqué Bernard Chanelle avant d’insister, « Légalement et juridiquement, nous ne pouvons rien pour vous ! ».


Il s’est toutefois engagé à transmettre de nouvelles propositions aux élus pour le 11 octobre, un CE extraordinaire étant convoqué à cette date. Le tribunal de commerce doit se prononcer le 20 octobre sur les quatre offres de reprise actuellement en lice. On devrait se diriger vers une cession de la branche « retail » à Interway et par le transfert à VMH Sécurité Systèmes (associée à une partie de la direction actuelle d’Eryma Services) de l’activité « automates bancaires », ce qui permettrait de conserver 328 personnes sur les 654 qu’emploie l’entreprise.