Afin d’obtenir le feu vert de la Commission européenne pour acquérir son concurrent TelecityGroup, Equinix avait dû promettre en janvier dernier de se séparer après l’opération d’un certain nombre de datacenters européens, Bruxelles souhaitant respecter une concurrence équilibrée sur le Vieux Continent. C’est désormais chose faite. Cette opération a toutefois donné lieu à des tractations compliquées. L’opérateur de centres de données californien vient en effet de céder 8 centres et d’en acquérir deux, le tout auprès de son compatriote Digital Reality, qui se renforce ainsi sur le marché européen.

Sont ainsi cédés pour environ 874 millions de dollars les datacenters Bonnington House, Sovereign House, Meridian Gate et Oliver’s Yard de TelecityGroup ainsi que le datacentre West Drayton d’Equinix à Londres, Science Park et Amstel Business Park I de TelecityGroup à Amsterdam, et enfin le datacenter Lyonerstrasse de TelecityGroup à Francfort.

En revanche, Equinix va payer 189,750 millions d’euros (soit environ 211 millions de dollars) pour racheter les biens immobiliers et les infrastructures qu’il loue à Saint-Denis en région parisienne afin d’héberger ses datacenters IBX (International Business Exchange) PA2 et PA3. L’acquisition des locaux parisiens est toutefois sujette à un certain nombre de formalités et sera probablement finalisée au troisième trimestre.

En janvier 2016, Equinix a payé 3,8 milliards de dollars (2,6 milliards de livres sterling) pour le rachat de TelecityGroup. Cette opération, nette de la cession, développe le réseau de datacenters de l’entreprise de plus de 34 sites. Celle-ci voit ainsi sa capacité en Europe plus que doublée, ce qui lui permet de revendiquer le statut « de plus grand fournisseur de services d’hébergement d’infrastructures au détail dans la région et dans le monde ».

«Cette étape finale du processus d’acquisition nous permet enfin de nous concentrer pleinement sur le meilleur moyen de permettre à nos clients de tirer parti de nos datacenters hautement interconnectés et de bénéficier d’une activité performante et innovante. En outre, le rachat du site parisien est une étape très importante dans la gestion de notre portefeuille immobilier et nous assure que nous auront la possibilité de nous étendre sur ce marché clé dans le futur», commente dans un communiqué le président et CEO d’Equinix, Steve Smith.