Dans la continuité de 2017, la société de services spécialisée en cybersécurité a encore bouclé un exercice record avec une croissance de 35% de ses facturations en 2018, à 28 millions d’euros. La croissance a notamment été tirée par la progression de 65% de ses activités de cyberdéfense, qui englobent ses opérations de SOC (centre opérationnel de sécurité), de CERT (équipe de réponse aux incidents de sécurité), de centre de gestion des vulnérabilités et ses prestations d’audit.

Une partie de cette croissance s’explique par l’ouverture de 30 nouveaux clients, ce qui porte à 200 le nombre de ses clients actifs. Mais les clients existants y ont aussi contribué. « Ils ont continué d’accroître rapidement leurs investissements en sécurité, mus par le renforcement des problématiques de conformité légale et le développement des usages cloud – qui impliquent d’implémenter régulièrement de nouvelles fonctions de sécurité tant au niveau des infrastructures que des applications », expose Théodore-Michel Vrangos, président et cofondateur d’I-Tracing (photo).

Mais ce niveau croissance illustre surtout la capacité d’I-Tracing à recruter de nouveaux collaborateurs et à les fidéliser dans un contexte de pénurie d’ingénieurs particulièrement marqué dans le domaine de la cybersécurité. La société a ainsi recruté 47 personnes au cours de l’année 2018, ce qui lui a permis de porter son effectif à 150 personnes. I-Tracing bénéficie de nombreux atouts pour séduire les candidats, selon Théodore-Michel Vrangos : son positionnement pure-player en cybersécurité, la présence de son fondateur aux commandes, son indépendance au sens capitalistique du terme (même si la société a ouvert son capital à un fonds de capital investissement en 2017), les opportunités d’évolution qu’elle offre, notamment à international, où l’entreprise se développe rapidement. I-Tracing est installée depuis deux ans à Hong Kong et depuis novembre à Montréal, d’où seront pilotées ses activités en Amérique du Nord .

Au-delà du recrutement, l’entreprise mise beaucoup sur la fidélisation avec une politique de gestion des compétences pointue et une formation continue consistante. Illustration de cette emphase mise sur les ressources humaines : pas moins de cinq personnes se consacrent à temps plein au recrutement et à la gestion des RH. Une politique payante : l’entreprise revendique un turnover inférieur à 10%.

L’année 2019 s’annonce dans la même dynamique pour la société qui prévoit de recruter au minimum 60 ingénieurs (portant ainsi son effectif à quelque 200 personnes). L’international devrait continuer de s’étoffer pour répondre à la demande grandissante de ses clients.