À l’issue de sa première année d’existence, la filiale française du spécialiste norvégien de la gestion d’actifs logiciels a pulvérisé ses objectifs commerciaux.

 

Avec sa quinzaine de filiales dans le monde et ses 1700 collaborateurs, Crayon n’est pas vraiment une start-up. Pourtant, la filiale française en présente certaines caractéristiques. Après tout juste un an d’existence, elle revendique déjà une centaine de clients et une vingtaine de collaborateurs, soit le double de ce qu’elle avait prévu initialement. Et son effectif devrait encore doubler cette année. Une croissance explosive qui s’explique par le boom que connaît actuellement le marché de la gestion des actifs logiciels, dont la société se présente comme le numéro un mondial.

 

L’activité de la société est notamment portée par la recrudescence de l’activité d’audit des éditeurs qui contrôlent de plus en plus systématiquement le parc logiciel de leurs clients pour s’assurer de la conformité de leurs licences. Microsoft a ainsi annoncé lors de sa dernière conférence partenaires qu’il comptait désormais auditer un tiers de son parc client chaque année. Une intensification de l’activité d’audit des éditeurs qui se traduit par une forte recrudescence du nombre d’entreprises redressées pour cause de non-conformité de leurs licences.

 

Pour se prémunir contre ce risque, les entreprises font de plus en plus appel à des prestataires tels que Crayon pour réaliser des audits préventifs, voire remettre à plat leurs processus de gestion d’actifs et mettre en œuvre des outils de gestion adaptés. Crayon leur fournit de l’expertise sur les programmes de licences d’Oracle, Microsoft, IBM, SAP, Adobe, Autodesk…, du support à l’audit, les aide à détecter les licences payées mais non utilisées…

 

Crayon réalise ainsi 50% de son activité dans les prestations de conseil et les services de gestions d’actifs logiciels pour le compte des entreprises. L’entreprise accompagne également les fournisseurs de solutions hébergées qui représentent 30% de son activité. Le complément provient de la vente de licences et de la gestion des achats pour le compte de tiers.

 

Selon Mathieu Bourreau, directeur associé de la filiale française, les facteurs du succès de la société sont à chercher dans la pertinence de son offre, la satisfaction des clients et sa capacité à attirer les bonnes compétences. Une attractivité qui s’explique par l’expérience du groupe, son rang sur le marché et sa stratégie de pure player de la gestion d’actifs logiciels.

 

Pour l’exercice qui démarre, l’un de ses chantiers prioritaires va être de continuer à recruter. Si Crayon France a dû s’appuyer au départ sur des profils expérimentés issus des éditeurs et de leurs partenaires, l’entreprise compte désormais orienter ses recherches sur des profils juniors voire des jeunes diplômés en tablant sur sa SAM Academy interne pour leur inculquer les bonnes pratiques de son métier.