On attendait avec intérêt les résultats trimestriels de BlackBerry. Et cela avec d’autant plus d’intérêt que l’entreprise est sous le coup d’une vaste réorganisation (qui se traduit par une purge de près de 10.000 personnes et par le départ de nombreux dirigeants) destinée a enrayer sa chute et à lui redonner du souffle.

Malheureusement, les bonnes nouvelles ne sont, une fois de plus, pas au rendez-vous. Lourdement pénalisée par une charge de 4,3 milliards de dollars pour dépréciation d’actifs et d’invendus, à laquelle s’ajoute pour près de 300 millions de charges de restructuration, la firme de Waterloo affiche une perte de 4,4 milliards de dollars. Un chiffre à comparer à la perte de 965 millions de dollars du trimestre précédent et au bénéfice de 14 millions de dollars enregistré il y a un an.

Sans tenir compte de ces charges, le déficit atteint 354 millions de dollars.

Le chiffre d’affaires quant à lui atteint 1,2 milliard de dollars. C’est 56% de moins qu’il y a un an lorsque les revenus atteignaient 2,7 milliards de dollars, et 24% de moins qu’au cours du trimestre précédent et son 1,6 milliard de dollars engrangé. 

Au cours du trimestre, 4,3 millions de terminaux ont été vendus aux utilisateurs finaux. A cause de l’ampleur des stocks existant chez les revendeurs, ces ventes n’ont généré la livraison que de 1,9 millions de smartphones, essentiellement des BlackBerry 7. A titre de comparaison, trois mois plus tôt 3,7 millions de téléphones mobiles de la marque avaient rejoint les étagères des magasins.

La société a consommé 77 millions de dollars au cours du trimestre. Elle est aujourd’hui à la tête d’un pactole de 3,2 milliards de dollars en cash, équivalant cash et investissements, ce qui lui permet de tenir encore quelque temps la tête hors de l’eau. 

Le CEO John Chen annonce un retour à des meilleures performances commerciales dès l’année prochaine. Il a par ailleurs rendu publique la signature d’un accord avec Foxconn visant à développer et produire conjointement des smartphones destinés aux pays émergents, notamment à l’Indonésie.