Après plus d’un an d’incertitude quant à l’avenir du fabricant de semi-conducteurs, la mairie de Corbeil-Essonnes annonce que le dossier est bouclé. Le repreneur serait le financier Germain Djouhri.
Qui est Germain Djouhri ? C’est la question qu’on est en droit de se poser après l’annonce de la reprise d’Altis par ce dernier. L’homme que Serge Dassault a présenté comme le sauveur du fabricant de semi-conducteurs est selon Le Parisien un « financier d’une trentaine d’années qui vit entre Londres et la Russie. »
Toujours d’après le quotidien, son père serait l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri, « souvent présent dans les voyages économiques des présidents de la République ». Le nouveau propriétaire serait prêt à investir 70 millions d’euros, somme à laquelle s’ajouteraient 30 autres millions, sous forme de prêt garanti par l’État. Est-ce donc Germain Djouhri le fameux investisseur que l’ancien maire de Corbeil-Essonnes évoque depuis le forfait des candidats russes ? Probablement.
Après un plan social qui pourrait se solder par le départ de 400 salariés sur les 1.300 que compte l’établissement, Altis redémarrerait son activité en janvier 2009. Le pacte d’actionnaires signé entre IBM et Infineon, les actuels propriétaires d’Altis, devenant caduc le 31 décembre, il était particulièrement urgent d’aboutir. Reste à voir si le projet ficelé à la mairie de Corbeil-Essonnes par Jean-Pierre Bechter, le successeur et bras droit de Serge Dassault, sera viable sur le long terme.