Les propositions de la direction du fondeur relatives aux modalités d’indemnisation des 400 futurs licenciés ne passent pas. Les salariés ont entamée une grève illimitée et bloquent les accès au site.
Les salariés du fabricant de semi-conducteurs francilien, filiale d’IBM, durcissent le ton. Ils viennent d’entamer une grève générale illimitée pour protester contre l’insuffisance des mesures d’accompagnement présentées par la direction dans le cadre de son projet de plan social et l’absence de véritable projet industriel susceptible de garantir l’avenir du site. Le 25 mai, la direction a en effet annoncé un plan social prévoyant 400 suppressions de postes sur quelque 1.400.
Démarrée dès 5h30 du matin lundi 15 juin, la grève, apparemment très suivie parmi les 1.200 salariés travaillant sur le site de Corbeil-Essonnes, promet d’être dure. « Nous avons bloqué toutes les portes et les accès afin d’empêcher les expéditions et nous organisons des piquets de grève pour la nuit », indique Didier Lecas, délégué syndical CFTC. Dure et spectaculaire : les accès sont barrés par des palettes et des pneus en flamme.
C’est la dernière réunion jeudi 11 juin entre les représentants du personnel et la direction sur les accords de méthode qui a mis le feu aux poudres. Constatant que la direction refusait de discuter sur la base des propositions de la plate-forme commune de l’intersyndicale, celle-ci a quitté la table des négociations appelant à la mobilisation générale.
L’intersyndicale reproche notamment à la direction de ne pas tenir compte de l’ensemble de la carrière des salariés pour calculer les indemnités de départ et de limiter les départs volontaires aux seuls salariés justifiant de plus de dix ans d’ancienneté. Plus fondamentalement, les salariés craignent que ce plan social ne préfigure une fermeture pure et simple du site malgré la promesse d’une reprise par un mystérieux investisseur le 30 juin.
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