Alcatel-Lucent a lancé une émission d’obligations (limitée à l’Europe) pour une valeur de 1,15 milliard d’euros. Cet argent sera consacré au remboursement du crédit de 1,75 milliard d’euros accordé en janvier 2013 par les banques

Goldman Sachs et Crédit Suisse, et gagé sur les brevets du groupe.
Ce dernier récupérerait ainsi ce précieux portefeuille estimé à environ 4 milliards d’euros.

L’équipementier franco-américain a par ailleurs à nouveau revu à la baisse les suppressions d’emplois prévues en France dans le cadre du plan Shift.
En octobre dernier, il avait annoncé un plan social couvrant 900 suppression d’emplois, un chiffre ramené à un peu moins de 700 en début d’année.

Le PSE a été soumis à la signature le 3 juin. La CFDT, majoritaire avec 53% des voix, et la CFE-CGC ont apposé leurs signature sur le document. Une signature apposée dans la douleur.
 » La CFE-CGC a décidé de signer l’accord sur les mesures d’accompagnement pour que les avancées obtenues en négociation puissent bénéficier aux salariés volontaires au départ et à ceux visés par les licenciements coercitifs ou les mobilités forcées.
Dans un contexte social très dégradé, la CFE-CGC s’est refusée à pratiquer la politique de la terre brûlée pour ne pas aggraver encore la situation des salariés visés par le plan social « , explique sur son blog le syndicat de l’encadrement.

 » La direction a menacé en cas d’échec de la négociation de revenir à des mesures moins favorables « , a de son côté expliqué à l’AFP le responsable CFDT, Hervé Lassalle.

La CGT n’a quant à elle pas signé l’accord, estimant que ce dernier autorisait les licenciements site par site, ce qui diminuait les possibilités pour les salariés d’aller aux prud’hommes.

 » Le gros souci reste les fermetures des sites de Rennes, Colomiers près de Toulouse, Orvault et Ormes « , a rappelé Hervé Lassalle. Le plan Shift prévoit en effet le recentrage des activités françaises sur les sites de Villarceaux (Essonne) et Lannion (Côtes d’Armer).

Cette annonce avait provoqué au mois d’avril des mouvements de grève dans certains des sites concernés.