Si l’on en croit la section syndicale CFE-CGC d’Alcatel-Lucent, l’équipementier serait sur le point de réorganiser sa direction EMEA au détriment des équipes françaises. Ainsi la Lybie, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie, gérés traditionnellement depuis l’Hexagone, seraient désormais sous la responsabilité de l’Italie, laquelle prend déjà en charge Israël. Le transfert concerne notamment le support, la définition de l’offre, le marketing, les fonctions commerciales, financières, juridiques ainsi que les projets et services.

« Y a-t-il une justification business ou bien une demande des intéressés ? Pas du tout, certains clients ou responsables ministériels de ces pays avaient même demandé expressément que ces fonctions soient réalisées par des Français, ne serait-ce que parce que le siège d’ALU est en France », s’indigne le syndicat dans un tract qui dénonce la volonté de la direction de « baisser le poids de l’activité de la France ». Il rappelle que le comité de direction EMEA ne comporte que 2 Français alors que l’Hexagone réalise en gros un tiers du chiffre d’affaire de la zone.

« Comme Monsieur Bush junior l’a découvert un peu tard, le French Bashing ne fait pas une politique », peut-on encore lire sur le document.