Le décrochage du chiffre d’affaires d’HP serait-il terminé (où sur le point de l’être) ? Oui si l’on en croit Meg Whitman. S’exprimant devant des analystes réunis à San José en Californie, la CEO du constructeur a expliqué que 2014 serait l’année de la stabilisation  » avec quelques poches de croissance « , 2015 celle de la reprise, et 2016 celle du décollage, le fabricant se trouvant alors dans une position de leader du marché.

Ces paroles qui se veulent rassurantes cachent une vérité un peu moins séduisante. Dans un communiqué publié mercredi, la firme de Palo Alto a averti que le chiffre d’affaires de 2014 allait enregistrer une nouvelle baisse par rapport à 2013, mais une baisse modérée. La poursuite de la réduction des coûts et  » l’efficacité opérationnelle  » devrait toutefois permettre de dégager un bénéfice opérationnel stable. Le bénéfice par action non-GAAP devrait se situer dans une fourchette de 3,55 à 3,75 dollars, en ligne avec les attentes de Wall Street qui tablait sur 3,63 dollars. Un chiffre qui ne prend pas en ligne de compte les taxes et amortissements, ni une charge de restructuration d’environ 0,8 milliard de dollars. Le BPA GAAP quant à lui oscillerait entre 2,85 et 3,05 dollars. La société anticipe un flux de trésorerie disponible de 6,0 à 6,5 milliards de dollars (contre 7 milliards de dollars en 2013 selon les dernières estimations du constructeur), dont la moitié devrait être redistribuée aux actionnaires.

Les services aux entreprises devraient voir leur chiffre d’affaires décliner de 4 à 6% l’an prochain. Sur le long terme HP prévoit pour la division une croissance de 3 à 5%, une marge opérationnelle de 7 à 9%, et un retour sur investissement de 15 à 25%. Le logiciel de son côté devrait enregistrer une croissance annuelle d’environ 8% et générer en 2016 un chiffre d’affaires de 69 milliards de dollars.

Ces estimations ont permis au titre de bondir de 9% à la bourse de New York.

Comme on l’a vu, le constructeur met plus que jamais l’accent sur la réduction des coûts. Derrière ce terme se cachent notamment les réductions d’effectifs. L’an dernier la société avait annoncé vouloir se séparer de 29.000 personnes avant la fin du mois d’octobre 2014, un chiffre qui pouvait être minoré ou majoré de 15% maximum. D’après les informations de nos confrères d’IT News c’est la fourchette haute qui serait retenue, ce qui pourrait donner lieu au départ d’environ 33.000 collaborateurs.