Big Blue va mettre en place des mesures visant à conserver les séniors dans l’entreprise. Ces derniers devraient notamment jouir des mêmes condition de mobilité interne et de promotion que leurs cadets.

 

IBM vient d’ajouter un volet « séniors » à son accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il prévoit notamment un minimum de 18% de salariés de plus de 55 ans dans l’entreprise. Dans le cas où on serait en dessous de ce seuil – qui correspond au nombre de seniors actuellement présents dans l’entreprise – les personnes ayant plus de 55 ans seront prioritaires à l’embauche, à compétences et aptitudes équivalentes.

 

Cet accord prévoit également que dans tous les cas les employés de plus de 45 ans jouiront des mêmes opportunités de recrutement que les autres. Finies aussi, du moins sur le papier, les discriminations dont sont souvent victimes les salariés seniors en matière de mobilité interne, d’augmentation salariale, de validation des acquis ou de promotion.

Ces derniers auront de plus droit à une oreille attentive s’ils souhaitent développer des projets personnels. Une aide à la création d’entreprise (pour les plus de 45 ans « positionnés sur des métiers en décroissance »), des formations pour préparer à un emploi extérieur, l’aménagement du temps de travail, le temps partiel aidé pour certaines catégories d’employés ou le tutorat figurent également dans cet accord, de même qu’un suivi médical renforcé en cas de maladie.

Entériné par quatre syndicats (UNSA, CFE-CGC, CFTC et FO) sur sept représentant au moins 30% du personnel – la CGT, la CFDT et le SNA ayant refusé d’apposer leur signature – il est entré en vigueur. Souhaitant semble-t-il un plus large consensus, la direction envisage de rouvrir le dossier. Syndicat ayant recueilli le plus de voix aux dernières élections professionnelles, la CFDT en profiterait pour poser ses conditions.

 

« Nous sommes prêts à signer un accord si ce dernier va plus loin que l’accord de branche. IBM n’est pas une petite PME et a les moyens de montrer l’exemple. Pour nous le point bloquant est le refus par la direction de prendre en considération le compte épargne-temps bonifié. Nous souhaitons également que pour chaque salarié partant à la retraite il y ait une embauche », explique un délégué syndical. Ce dernier s’étonne également que l’on s’intéresse aux conditions de travail des seniors. « L’amélioration de ces conditions n’est pas réservée aux seuls seniors ».