Le temps d’une conférence de presse, IBM a fait le point sur sa stratégie partenaires cloud. L’occasion de citer ses partenaires les plus en pointe sur le sujet et de se démarquer de la récente annonce HP-SFR.


Alors que l’indirect représente tout juste 20% du business global d’IBM, son poids est bien plus déterminant dans le domaine du cloud. C’est ce qu’ont martelé ce matin Philippe Sajhau et Christian Comtat, respectivement vice président en charge des partenaires et du mid-market  et directeur du cloud computing d’IBM France au cours d’une conférence de presse consacrée à ce sujet.

 

Toujours avare de chiffres, le constructeur a néanmoins revendiqué une cinquantaine de partenaires cloud infrastructure providers signés depuis un an qui s’appuient à des degrés divers sur ses technologies cloud et environ 130 partenaires (éditeurs compris) clients de son offre SmartCloud Services, son Cloud public BtoB (sur les 220 clients qu’il revendique au total sur cette offre). Plus globalement, IBM a constaté un renouvellement important du nombre de ses partenaires l’année dernière puisque 10% de ses quelque 1800 partenaires actifs sont nouveaux.

 

Pour bien baliser le terrain conquis, IBM n’a pas manqué de citer ses principaux partenaires cloud classés selon sa propre terminologie. Au rang des cloud builders (intégrateurs cloud), il a ainsi mis en avant D.Fi, SCC et Overlap. Parmi les cloud services providers (sociétés de services orientées cloud), il a signalé Iena Consulting, Synergie Informatique et ASI. Dans la catégorie des cloud infrastructure providers (fournisseur d’infrastructures à la demande), ont été cités Aspaway, Intrinsec, NTT, Eve@, Diademys, Oceanet et Pictime… Cegid et SAP figurent parmi ses partenaires cloud application providers (éditeurs SaaS) et les cloud technlogy providers sont illustrés par les grossistes Arrow et Tech Data…

 

Le fournisseur s’est abstenu de passer en revue le détail de son offre cloud tant elle est devenue plétorique (avec quelques 150 solutions répertoriées), se contentant d’insister sur les bénéfices qu’elle apporte aux entreprises et aux partenaires en termes de transformation de leur business et d’amélioration de leur système d’information. Il a ainsi mis en avant des leviers d’investissement tels que la flexibilisation des coûts, l’adaptabilité à la croissance et aux changements du marché, le masquage de la complexité, l’accélération du time to market, la connexion aux écosystèmes métier, etc.

 

L’occasion de se démarquer de l’offre SFR et HP – qui viennent d’annoncer un renforcement de leur partenariat – jugée trop « monolithique ». « C’est l’exemple même de ce qu’on ne veut pas faire, a souligné à ce titre Philippe Sajhau. La richesse des partenaires, c’est la capacité à amener des solutions multiformes. Sur une offre aussi pré-packagée que celle de SFR-HP, proche de ce qui existe déjà sur le marché, quelle marge restera-t-il aux partenaires ? », s’interroge-t-il.

Réaffirmant sa volonté d’atteindre 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires cloud en 2015 (soit 10% du chiffre d’affaires), le constructeur a précisé que cet objectif nécessitait de réaliser une croissance supérieure à 40% par an. Une croissance dans laquelle les partenaires, et notamment les éditeurs, joueront un rôle clé.