Crayon conserve une excellente dynamique en France malgré la crise. Les revenus de la filiale française du fournisseur de licences logicielles ont progressé de 20% en 2020 pour atteindre environ 76 M€. Une dynamique certes un peu freinée par la crise sanitaire mais qui ne l’a pas empêché de continuer à recruter, avec une dizaine d’embauches au cours de l’année écoulée, son effectif atteignant désormais 70 personnes.

Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique de Crayon France selon son directeur général Gwenaël Pasquet. D’abord, malgré son chiffre d’affaires conséquent, Crayon reste un challenger en France face à ses concurrents traditionnels que sont Insight – qui réalise plus de 330 M€ en France – ou Software One (plus de 230 M€).

Ensuite, la filiale française est en pleine accélération sur les services car elle essaye de rattraper son retard par rapport au reste du groupe dont les revenus services sont équivalents à ceux issus du négoce de licences. En France, ils ne pèsent que 30% des revenus. Mais c’était seulement 20% il y a deux ans. Pour arriver à ce résultat, Crayon France a considérablement développé son offre de services au cours des dernières années.

Spécialisée à l’origine dans les solutions d’optimisation des licences logicielles, Crayon s’est étoffé dans le conseil en accompagnant les entreprises dans le choix de leurs infrastructures cloud et hybrides, dans la mise en place de leur politique de travail collaboratif, dans l’évolution de leur gouvernance interne pour la gestion de leurs processus d’approvisionnement IT, dans l’optimisation de leurs coûts via les solutions Finops, dans la mise en place de leur politique de sécurité… La filiale française compte désormais une grosse vingtaine de consultants et continue d’en recruter régulièrement.

Crayon France continue également d’enregistrer une bonne dynamique sur ses ventes de licences. Si son activité licences reste très majoritairement tournée vers l’offre Microsoft (80% de ses ventes), le revendeur monte en puissance avec de nouveaux partenaires stratégiques tels que AWS, Facebook (sur son offre Workplace), Google, Oracle, VMware, IBM… Un certain nombre de ses offres, notamment celles autour de Google Cloud Platform, mais également celles autour des solutions data, intelligence artificielle, apprentissage machine et low code de Microsoft ne représentent encore que de petits volumes d’affaires. Mais Crayon mise sur le fait qu’elles prendront de l’ampleur dans le futur.

Enfin, Crayon possède un dernier atout qui contribue à doper sa croissance : son réseau indirect. En parallèle de sa clientèle traditionnelle (les entreprises de 1.000 à 2.000 utilisateurs), Crayon France anime un réseau de plus de 200 partenaires locaux. Un réseau qui représente aujourd’hui près d’un tiers de son activité licences et qui s’étoffe rapidement. Selon Gwenaël Pasquet, les partenaires apprécient notamment son portail Cloud-IQ qui leur permet de gérer l’intégralité de leurs provisionnements Cloud. Et au-delà de leur fournir des solutions logicielles, Crayon leur prodigue un accompagnement dans le développement et l’embellissement de leurs propres offres, contribuant ainsi à alimenter leur consommation.

Pour l’exercice 2021, Crayon France espère renouer avec une croissance d’au moins 25%. « Le début d’année est encourageant, note Gwenaël Pasquet. Après avoir un peu freiné en 2020, l’activité reprend, notamment sur la gestion d’actifs logiciels. Beaucoup de clients réactivent leurs projets ou activent de nouveaux projets ». Mais il constate qu’il est encore difficile d’évaluer comment le marché va se comporter : « certains clients veulent accélérer leurs investissements quand d’autres vont connaître des difficultés ».