Environ 300 salariés d’Euriware devraient manifester ce jeudi 4 juillet devant les locaux d’Areva pour demander un moratoire sur le projet de cession de ses activités de services informatiques.


Les syndicats d’Euriware ne désarment pas. Décidés à obtenir un moratoire sur la cession programmée de la société d’ici au premier trimestre 2014, ils appellent à une troisième journée de mobilisation le 4 juillet devant le siège d’Areva au 33, rue Lafayette à Paris. Au cours des deux journées précédentes, les 24 et 25 juin, l’intersyndicale, qui regroupe CGT, CFE-CGC, CFDT et FO, avait dénombré 400 à 500 salariés ayant débrayé au moins une heure. Cette fois-ci 300 grèvistes sont attendus sur la journée.

Les quelque 2.100 salariés de la SSII s’inquiètent des conséquences sur l’emploi de cette opération. Certes, 280 salariés intervenant sur les contrôles de commandes des sites de retraitement sont assurés d’être réintégrés au groupe Areva. Et 50% de l’activité a été sécurisée via la signature d’un contrat d’infogérance avec Areva. Mais selon les syndicats, c’est l’incertitude sur le reste du périmètre, qui regroupe des prestations d’infogérance, d’intégration et de développement pour des clients extérieurs au groupe.

Les syndicats doutent également, une fois la transaction faite, de la capacité du repreneur à maintenir les applications critiques en conditions opérationnelles. « Euriware intervient sur des projets à cycle très long nécessitant une stabilité des compétences sur la durée, incompatible avec la pratique habituelle des SSII dont les projets sont pilotés par les coûts et les délais », estime ainsi un représentant de la CFDT.

Le groupe a justifié cette opération par la nécessité de se recentrer sur son métier. Mais il s’agit surtout pour l’entreprise de réduire ses coûts informatiques présentés selon certaines sources comme 40% supérieurs à ceux du marché. Le nom des candidats à la reprise n’a pas été dévoilé mais la rumeur cite un des grand du secteur des services informatiques.