Le nom de l’acquéreur d’Euriware devrait être annoncé dès la mi-septembre pour une cession effective bouclée avant le 1er janvier. Le candidat le mieux placé semble être Capgemini.

Areva accélère le processus de cession de sa filiale informatique. Au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire qui s’est tenu le 11 juillet, la direction d’Euriware a annoncé que la date limite de dépôt des offres de rachat était finalement fixée au 31 août pour une présentation du projet définitif mi-septembre et une cession effective le 1er janvier 2014.

Un timing sensiblement écourté par rapport au calendrier initial qui ne fixait le choix du repreneur qu’à l’automne et la cession opérationnelle qu’au cours du premier trimestre. Bien qu’honorable, les mobilisations organisées en juin et juillet contre le projet de cession semble n’avoir pas suffit à infléchir le cours des événements.

Capgemini favori

Trois repreneurs potentiels restent officieusement en lice : Capgemini, Atos et Steria. Mais un faisceau d’indices laisse supposer que le choix définitif est déjà fait et que l’élu est Capgemini. D’abord, le délai extrèmement court entre la remise des dossiers et l’annonce du repreneur porte à croire que les négociations ne sont pas loin d’être finalisées, remarque un représentant du personnel.

Une hypothèse qui serait confirmée par des fuites internes et externes relatives notamment à la tenue de réunions de travail consacrée au plan de reprise entre le comité exécutif de la SSII et le repreneur.

Plus troublant : des collaborateurs d’Euriware ont repéré sur le site de Capgemini Maroc, une série d’offres d’emploi pour des profils recouvrant exactement ceux d’Euriware Chambéry, le site le plus immédiatement menacé par le projet de cession.

Le repreneur aurait-il d’ores et déjà planifié des fermetures de sites et des délocalisations afin de se conformer à l’objectif de 30% d’économies qu’Areva s’est fixé sur son informatique ? La question se pose d’autant plus que la direction actuelle de l’entreprise a refusé de préciser si elle comptait inclure un volet relatif aux conditions de maintien des emplois dans sa négociation avec le repreneur. Seule information tangible obtenue par les IRP : le maintien des contrats de travail sera indexé sur le chiffre d’affaires que sera capable d’assurer Areva au repreneur. Pas de quoi être optimiste.