Co-fondé par un Français, Renaud Deraison, au début des années 2000, Tenable Network Security n’a véritablement démarré sa conquête du marché français qu’il y a quelques mois, avec l’ouverture d’un bureau à Paris. Celui-ci a été confié à Erwan Jouan, un ex de Tibco Software Loglogic passé également par Qualys. Editeur spécialisé dans la surveillance réseau continue, Tenable a bâti son offre autour du scanner de vulnérabilités Nessus, qui compte plus d’un million de licences actives de par le monde. Longtemps inconnue, la société est sortie de l’anonymat l’année dernière en annonçant avoir levé 250 millions de dollars, deux ans après une première levée de 50 M$. La société vient de passer les 100 M$ de chiffre d’affaires avec un effectif de 650 collaborateurs (en augmentation de 50% sur les dix-huit derniers mois).

En réalité, ces deux levées de fonds spectaculaires ont été précédées d’une première tentative avortée il y a quatre ans. Un échec qui a contraint l’éditeur à retravailler son offre et son modèle économique. C’est donc fort d’une offre présentée comme plus mature, plus avancée techniquement (avec notamment des outils différenciants en matière de reporting et de dashboarding) et plus abordable financièrement que ses concurrents, mais aussi d’un modèle 100% indirect et d’une puissance de feu décuplée, que Tenable revient aujourd’hui à la charge.

Des arguments qui ne laissent pas indifférents les spécialistes français de la gestion de vulnérabilités qui cherchent une alternative à l’offre de Qualys. Ainsi i-Tracing, NTT Security (l’ex-Integralis) et DragonFly (ex-Intrinsec), sont venus renforcer ces derniers mois l’embryon de réseau que l’éditeur avait constitué il y a deux ans en signant avec SMLB (filiale de SCC), SHI et Comparex. D’autres signatures devraient suivre cette année, probablement Novidys et BT France. En parallèle, Exclusive Networks a été sélectionné comme grossiste pour la France.

D’ici quelques semaines, l’équipe Europe du Sud de Tenable, actuellement constituée de quatre personnes, devrait s’étoffer avec l’arrivée d’un channel manager. Le poste est ouvert et reste à pourvoir.