Telehouse ouvre à Magny-les Hameaux, dans les Yvelines, la première tranche d’un datacenter de 12.000 m². Nous avons demandé à Gilles Pecqueron, Business Development Manager, de nous en dire un peu plus.

 

Channelnews : Pourquoi un nouveau datacenter à Saint-Quentin en Yvelines ?

Gilles Pecqueron : En 1996 nous avons été le premier hébergeur neutre à Paris. Nous nous sommes installés dans un site près de la bourse qui a accueilli 25 opérateurs. Ensuite nous avons ouvert 15.000 m2 supplémentaires boulevard Voltaire, un centre qui permet quant à lui l’accès à une cinquantaine d’opérateurs. Aujourd’hui, nous avons besoin de nous étendre. Comme il n’y a plus de place dans la capitale nous avons porté notre choix sur la communauté de communes de Saint-Quentin en Yvelines. Le 78 a en effet une politique très agressive en matière de haut débit. On est également à proximité de pops opérateurs. Nous avons ainsi trois arrivées de câbles de fibre optique, sans compter la redondance des liaisons. D’autre part, l’ancien site d’EADS – qui était avant cela un ancien site militaire de 6 hectares – offre beaucoup d’espace et l’opportunité d’une meilleure sécurité physique. Il est notamment équipé de barbelés électrifiés, d’un chemin de ronde, de caméras infrarouges et d’un tunnel qui relie les bâtiments entre eux. Nous avons également voulu nous installer dans un département où il n’y avait pas de datacenters.

 

A l’origine Telehouse comptait beaucoup d’opérateurs parmi ses clients. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Gilles Pecqueron : C’est vrai, historiquement nous n’avions que des opérateurs comme clients. Aujourd’hui, on assiste à une demande forte de la part des entreprises qui souhaitent avoir des plans de secours, qui veulent mettre en place des plans de continuité de service.

 

Le Green Grid, qui regroupe des fournisseurs informatiques, s’intéresse à l’efficience énergétique des datacenters. C’est un problème qui préoccupe aussi beaucoup un de vos concurrents, Interxion pour ne pas le nommer. Et vous ?

Gilles Pecqueron : De toute façon, les datacenters ne sont pas « green ». On peut toutefois prendre certaines précautions pour limiter la consommation, renforcer l’efficacité énergétique des équipements. On a ainsi constaté que les faux-planchers permettaient une meilleure circulation de l’air. Nous avons aussi un projet de récupération de la chaleur pour chauffer les bâtiments publics avec la municipalité de Magny-les-Hameaux qui nous héberge. Un grand bassin a de plus été construit pour récupérer les eaux de pluie des toits du datacenter, ce qui permettra d’arroser 3 000 m² d’espaces verts de la commune. Enfin, la virtualisation a parmi ses objectifs d’optimiser la consommation électrique. Ceci dit, cette dernière a offre surtout des avantages en matière de continuation de service. On peut commuter plus facilement une machine à l’autre. On peut aussi avoir un dimensionnement des capacités plus flexible, réduire ou augmenter virtuellement ses serveurs.

 

D’autre projets pour 2009 ?

Gilles Pecqueron : Ce site représente une mise de fonds de 50 millions d’euros pour l’opérateur japonais KDDI qui est notre actionnaire majoritaire. Celui-ci ne prévoit donc pas d’autres investissements majeurs en France pour 2009. Nous avons toutefois accéléré les travaux pour répondre plus rapidement à la demande des entreprises.