Le Président de la République a remis mercredi au président de Microsoft, de passage à Paris, les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur. Il a plaidé pour une localisation des bénéfices de Microsoft France… en France.
« J’admire cette entreprise qui comprend les valeurs humanistes de la France et de l’Europe », a déclaré un Nicolas Sarkozy visiblement enthousiaste dans le discours prononcé lors de la remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à Steve Ballmer, le Président de Microsoft, de passage à Paris. « On est fier que vous soyez en France » a expliqué le Président de la République, faisant allusion aux quelque 1 700 salariés employés par l’éditeur en France.
Nicolas Sarkozy a néanmoins insisté sur la nécessité pour des multinationales comme Microsoft de localiser leurs bénéfices dans les pays où elles réalisent leur chiffre d’affaire. « On est content que vous gagniez de l’argent sur le marché français, mais on veut des retombées pour les Français. On ne peut accepter un système où le marché français serait bon pour que vous vendiez ce que vous savez faire, mais que vous localisiez vos bénéfices ailleurs. On veut un système gagnant-gagnant ».
« La France est un territoire d’innovation et elle est attractive » a de son côté expliqué Steve Ballmer. « J’espère pouvoir continuer d’agir pour le renforcement des liens entre Microsoft et la France » a-t-il ajouté en s’exprimant en français. Et Ballmer de conclure par un explosif « gagnant, gagnant… Merci monsieur le Président ».
Rappelons pour mémoire qu’Eric Boustouller, l’actuel Pdg de Microsoft France a pris les commandes de la chambre de commerce franco-américaine à la mi-janvier 2011 et qu’il s’est fixé pour objectif « de veiller tout particulièrement à oeuvrer pour le développement du dialogue transatlantique et à valoriser une économie partenariale entre les entreprises françaises et américaines et entre pouvoirs publics ».
Il semble loin le temps où Microsoft, puni pour ses abus de position dominante, n’avait pas le droit de cité sur les perrons de la République et où le soutien au logiciel libre était érigé en stratégie d’Etat…
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