L’éditeur de progiciels de gestion continue de mettre l’accent sur le développement de son réseau de partenaires. Il annoncera la formalisation de contrats de master-VARs lors du prochain SAP World Tour.

 


SAP souhaite ériger certains de ses partenaires en master-VARs aptes à développer leur propre écosystème. Il annoncera le 8 juin à l’occasion du SAP World Tour qui se tient à Paris le nom des partenaires pressentis pour s’engager dans cette voie. Ils devraient être moins de cinq dans un premier temps nous a précisé Nicolas Sekkaki, le nouveau patron de SAP France, au cours d’un entretien.

« Les partenaires concernés pourront être des SSII qui ont développé des packages métier ou des hébergeurs proposant ses solutions en mode SaaS… », précise-t-il. SAP espère qu’avec cette politique, déjà mise en œuvre avec succès dans d’autres pays comme l’Italie, il couvrira mieux certains secteurs clés du midmarket comme les experts comptables, les hôpitaux, les collectivités locales, les universités…

Lors de son événement Sapphire, qui se tiendra en Allemagne du 17 au 19 mai, SAP lancera une nouvelle mouture moins onéreuse de son offre SaaS ByDesign. Une version « In Memory » sera également annoncée ainsi que la possibilité pour ses partenaires PME de porter leurs packages métiers sous ByDesign avant la fin de l’année. Malgré son piètre succès (moins d’une vingtaine de projets signés à ce jour en France), ByDesign devrait rapidement devenir incontournable pour les partenaires, l’éditeur prévoyant d’appuyer l’essentiel de sa croissance d’ici à 2015 sur cette plate-forme.

Le retour à la croissance après une année 2009 désastreuse, c’est justement ce qu’a souhaité mettre en avant le patron de SAP France à l’occasion de la présentation des résultats du premier trimestre fiscal la semaine dernière. Les facturations ont ainsi progressé de 7% en France sur la période, tirées essentiellement par la maintenance et les services (+13%), les licences n’enregistrant qu’un symbolique +1%.

De la même façon, les ventes PME (près de 30% des revenus) ont stagné alors qu’elles progressaient de 17% au niveau européen. Un décalage que Nicolas Sekkaki explique par un déficit d’image de l’éditeur en France sur le segment des PME mais dans lequel il décèle un potentiel de croissance important pour les partenaires dans le futur. Des partenaires qui ont représenté 62% de ses facturations contre 50% l’année dernière et dont la part devrait grimper à 75% d’ici à 2012.

Toujours au chapitre des bonnes nouvelles, l’éditeur a constaté au 15 mars dernier que 91% de ses clients français avaient finalement basculé sur ses contrats Enterprise Support au lieu des 75% attendus initialement. Un des meilleurs résultats de SAP à l’échelle mondiale, a précisé Nicols Sekkaki. De fait, à part quelques exceptions, les clients ont bien compris l’intérêt de migrer vers le contrat Enterprise et, malgré la mauvaise communication qui a été faite autour de ce contrat, la migration s’est faite sans difficultés, nous a indiqué un partenaire de SAP.