Rien en va plus chez RIM. Le co-fondateur de la société s’en va la tête basse alors que le bateau connaît des remous financiers qui pourraient précipiter son naufrage ou son démantèlement.

 

Jim Balsillie jette l’éponge. Le co-fondateur de RIM, qui avait conservé un siège au conseil d’administration après l’arrivée en janvier dernier de l’Allemand Thorsten Heins à la tête du fabricant, quitte la société dont il reste cependant un actionnaire important.

Il est vrai que la situation est tout bonnement catastrophique. Le chiffre d’affaires trimestriel a baissé de 23% en un an à 4,2 milliards de dollars. En cause les ventes de smartphones qui, avec 11,1 millions d’exemplaires, ont reculé de 21% en un trimestre. C’est environ 300.000 exemplaires de moins que les prévisions des analystes.

Pire encore, contre toute attente le Canadien est passé dans le rouge. Il essuie en effet une perte de 125 millions de dollars, soit 24 cents par action. Le marché tablait quant à lui sur un bénéfice de 81 cent par action.

Et pas la moindre lueur d’espoir pour les actionnaires à l’horizon. Le nouveau CEO a clairement laissé entendre que la société n’avait pas besoin d’un changement drastique. D’autre part on ne connaît toujours pas la date de lancement du BlackBerry 10, considéré comme la bouée de sauvetage de la société, mais qu’il faudra peut-être rebaptiser « Arlésienne ».

Ces mauvaises nouvelles tombent à un peu plus d’un mois de BlackBerry World la conférence des développeurs. Ces derniers vont y découvrir un ersatz de Blackberry 10 (le BlackBerry 10 Dev Alpha) fonctionnant avec le système d’exploitation du PlayBook amélioré pour l’occasion. Un maigre repas à se mettre sous la dent.

Quant aux analystes, d’habitude conviés à la grand messe, ils devront cette fois patienter jusqu’à une date indéterminée pour en savoir plus. Ou pour assister au naufrage définitif ?