Le pôle Inbox entraîne la société profondément dans le rouge. La direction, qui voit dans le cloud une planche de salut, n’exclut pas des cessions d’actifs, ni des opérations en capital.

 

Risc Group vient de publier, avec plus d’un mois de retard, ses comptes semestriels définitifs arrêtés au 31 décembre 2011. Ce délai supplémentaire était nécessaire pour mettre de l’ordre dans ces résultats qui, comme prévus, sont loin d’être bons.

Le pôle Inbox a fait plonger le résultat opérationnel courant qui affiche une perte de 2 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 20,4 millions d’euros, contre un profit de 2,85 millions d’euros pour un chiffre d’affaires semestriel de 27,8 millions d’euros un an plus tôt.

Le pôle de sauvegarde informatique subit une baisse d’activité en raison de la décision prise en 2008 d’allonger la durée des contrats de 48 à 60 mois, qui génère aujourd’hui une période de 12 à 15 mois sans renouvellements, et de l’absence de signature de nouveaux contrats.

Le groupe explique dans un communiqué qu’il mène une réflexion de fond pour faire évoluer ce modèle économique considéré comme trop risqué dans le contexte économique actuel.

En revanche, le pôle IT Solutions a amorcé un redémarrage depuis juillet 2011 avec le lancement de l’offre Navaho, toujours basée sur l’hébergement, mais complétée de nouveaux produits tournant autour de la confiance numérique et de l’offre Microsoft Office 365. Le développement du cloud computing et l’obtention de l’agrément SIAF (Archive de France) sont par ailleurs susceptibles d’ouvrir de nouveaux marchés à ce pôle.

La reprise de cette activité n’a toutefois pas suffi à empêcher la société d’afficher une perte opérationnelle de 15,5 millions d’euros contre un bénéfice opérationnel de 7,3 millions d’euros fin 2010.

Quant au résultat net part du groupe, il est de -16,58 millions d’euros alors que Risc Group annonçait fin 2010 un bénéfice de 6,04 millions d’euros.

 

Des projets de cession d’actifs

En raison de ses besoins de liquidités à court et moyen terme, la société envisage plusieurs projets de cession totale ou partielle d’actifs ainsi que des opérations de financement, pouvant notamment inclure des opérations en capital. « L’aboutissement de ces opérations est nécessaire pour pérenniser la continuité d’exploitation », précise le communiqué de Risc Group. En attendant, le malade bénéficie de financements adossés aux contrats récurrents de Risc Group IT Solutions

« Risc Group IT Solutions avait montré sur l’exercice précédent 2010/2011 toutes les qualités d’amortisseur de son modèle récurrent en période de crise et a amorcé sur ce premier semestre 2011/2012 un retour à la croissance satisfaisant et surtout très prometteur. Les conditions de marché nous ont imposé une révision à la baisse des objectifs de Risc Group IT Solutions, entraînant la constatation d’une perte de valeur dans les comptes », commente dans le document le PDG, Bernard Calvignac, qui conclut « que le potentiel de développement sur le marché porteur du cloud computing reste néanmoins confirmé. »