Resadia vient à son tour de se lancer dans le cloud. L’occasion de faire un tour d’horizon avec son président Pascal Chavernac. Et bien sûr d’évoquer la crise qui, selon lui, est une opportunité

 

Vous avez lancé cet été votre offre de cloud computing ResaCloud. Qu’est-ce qui la distingue des offres de concurrents ? ?

 

Pascal Chavernac : Le lancement de ResaCloud, c’est une manière de réagir et non de subir, de démontrer notre capacité à entreprendre face à la crise, d’être le pilote du véhicule.

Tout le monde parle de cloud. Notre idée c’est d’offrir une offre particulière, une offre de transition car la notion de propriété est toujours très forte en France qui est un pays latin.

Nous proposons un cloud distribué mais de proximité. Notre objectif c’est de déployer 15 datacenters sur le territoire national. On offre ainsi à nos clients la capacité d’aller voir où sont leurs données. Un datacenter déployé sur la même infrastructure permet de plus d’avoir une sécurisation, une redondance au niveau de chaque serveur.

Resadia est bâti par le bas avec chaque société actionnaire du groupe. Le lien qui nous unit est très fort et nous permet de monter en envergure comme ce fut le cas l’an dernier avec notre offre de financement ResaLease.

Chaque structure étant indépendante à sa propre vision du cloud. Ainsi, Sigma, la société que je préside, propose de la virtualisation chez le client. Il s’agit là d’une étape qui mène naturellement vers le cloud.

Nous avons par ailleurs au catalogue Vi@comPro, une offre de visioconférence qui se développe. C’est une offre que nous avons monté avec Lifesize, ce qui nous permet d’avoir un bon rapport qualité/prix.

Nous pouvons à présent la proposer en HD à travers le portail cloud. Elle peut ensuite être intégrée sur du matériel dédié.

 

Vous proposez également depuis le début de l’année VigiBackup, une offre de sauvegarde des données à distance ? Cela fait beaucoup de lancements.

 

Pascal Chavernac : Nous nous démarquons de nos concurrents par la qualité et par la proximité avec le client tout en proposant une offre identique à celle des grandes structures.

Les 5.000 personnes du réseau Resadia ont les compétences nécessaires pour cela. On doit pouvoir répondre à 100% aux demandes de nos clients. A 90% cela ne suffit pas.

 

Que pensez-vous de la crise actuelle ?

 

Pascal Chavernac : La crise est pour nous une opportunité. Notre souplesse, notre réactivité permet de nous y adapter. Nos sociétés sont de ce fait peu impactées.

Les gros licencient et les petits ferment la porte. Ceux qui arrivent à s’en sortir anticipent, se regroupent, développent une stratégie globale.

Si nos sociétés n’étaient pas représentatives d’un groupe, nous serions en difficulté. Quand on prend un engagement pour 300.000 licences ont n’obtient pas les mêmes prix qu’une petite structure. Les éditeurs préfèrent négocier avec une structure de 39 sociétés ayant un effet de levier multiplié par 39.

Notre offre ResaLease permet par exemple de nous affranchir de certains intermédiaires tout en offrant une véritable qualité de service. Tout le monde est gagnant.

Cela dit, la crise est une opportunité mais nous sommes vigilants, nous réfléchissons. La croissance se fait par la disparition de nos concurrents. Le gâteau ne grandit pas.

 

Les candidatures pour rejoindre votre réseau doivent se multiplier en période de crise ?

 

Pascal Chavernac : Oui, mais nous avons des critères de sélection rigoureux en termes de présence géographique, de nouvelles compétences. La société qui veut entrer chez Resadia doit avoir une excellente santé financière depuis plusieurs années.

Nous ne faisons pas une chasse systématique aux candidats. Nous avons envie de structurer notre groupe. Si je donne, je reçois. Nous sommes là pour partager, animer et pas uniquement pour prendre.

C’est ce qui nous permet de durer.