La plateforme de téléchargement pratique la vente multicanal en téléchargement et « en dur ». Son directeur général, Olivier Ingles, nous explique ce qui distingue sa société de concurrents tels que Nexway.


Channelnews: Pouvez-vous rapidement situer Eptimum ?


Olivier Ingles: Eptimum a été fondée en 2007. C’est une société jeune par son histoire mais qui ne l’est pas en ce qui concerne ses dirigeants. Ceux-ci sont sur le marché des plateformes de téléchargement depuis plus de 10 ans. Ils ont monté la plateforme de Softgallery puis celle de Nexway. En 2006, ils ont décidé de monter leur propre plateforme.

Aujourd’hui Eptimum emploie une trentaine de personnes, compte 400.000 clients et autour de 800 revendeurs. Nous disposons d’environ 1000 références et d’une centaine de produits d’éditeurs. En matière de vente de solutions de sécurité, nous faisons partie des 2 premiers distributeurs en France et aux Benelux.

Nous nous distinguons des autres plateformes de téléchargement en ayant à la fois une plateforme d’e-commerce et en vendant en dur comme un grossiste. De temps en temps, les revendeurs ont besoin de boîtes.

C’est ce qui vous distingue d’un concurrent comme Nexway ?


Olivier Ingles: Je suis arrivé en juin de cette année de chez Symantec, où j’ai été pendant 4 ans responsable de la division grand public, avec pour mission de remettre à plat la stratégie. Celle-ci est la distribution de produits. Nexway, Avangate, Digital River sont des sociétés qui ont plusieurs activités. Elles sont des Webagencies, font du Webmarketing, de la prestation de services et un peu de distribution.

Nous, nous ne vendons que des produits, essentiellement des produits de sécurité. Et cela via tous les canaux. Nous faisons du BtoC, du BtoB et de la vente aux entreprises. C’est ainsi que nous gagnons notre argent.

C’est d’ailleurs ce qui a intéressé Mircosoft, avec qui nous avons signé un accord de distribution. Ils ont été intéressés car personne d’autre en France n’est capable d’adresser tous ces canaux en ESD (ndlr electronic software distribution). C’est un schéma qu’ils voulaient tester depuis longtemps

Ils n’ont personne qui soit à la fois un vendeur en BtoC et un distributeur, alors que la vente en téléchargement répond à une vrai demande de la part des revendeurs. Et puis le téléchargement c’est green, plus green que vendre des produits en boîte.

Nous avons également signé avec Panda Sécurité, BitDefender, EstS et Avanquest. Tout cela sur le même schéma. Par ailleurs, des accords sont en voie d’être signés avec d’autres acteurs. Nous sommes également en négociation avec quelques grands éditeurs opérant dans le créneau des utilitaires de sécurité et de la bureautique qui basculent dans l’ESD. Aujourd’hui, seulement 20 à 30% des ventes du marché de la sécurité se font en boîte. Les autres marchés basculent vers ce schéma.

L’année 2010 s’annonce plutôt bien ?


Olivier Ingles: Nous nous attendons à une croissance à deux chiffres avec l’ensemble de nos partenaires.

 

L’année 2011 sera une année charnière. Dans les deux ans à venir il y aura des consolidations sur le marché de l’ESD, dont nous voulons rester un acteur. Il est donc nécessaire d’avoir une taille critique.

Nous avons une stratégie industrielle et non une stratégie purement financière. Nous voulons bâtir quelque chose de solide et de rentable.

Nos capacités financières sont d’ailleurs largement supérieures à celles de nos concurrents qui perdent de l’argent. Nous, nous en gagnons. Certains concurrents avaient pour seule stratégie d’être rachetés. Ils ont perdu tellement d’argent qu’ils n’ont pas trouvé acquéreur.