En fin de semaine dernière, Microsoft a officiellement lancée les versions « Business », comprenez réservées aux entreprises et à leurs canaux de distribution dédiés, de ses Surface Pro 11 et Surface Laptop 7, cette fois équipés de processeurs Intel. Les deux modèles avaient été inaugurés en janvier dernier pour le grand public avec des processeurs Qualcomm Snapdragon X.

Les entreprises sont en phase de renouvellement des parcs PC alors que Windows 10 arrive en fin de vie en Octobre. Mais pour les DSI se posent la question de partir ou pas vers des « Copilot+ PC » autrement dit des machines dotées de NPU de plus de 40 TOPS pour exécuter les fonctionnalités IA avancées « Copilot+ » de Windows 11.

En réalité la question ne se pose pas vraiment. Pour un numérique responsable, il est impératif de conserver les équipements informatiques au moins 5 ans, si possible 7 ans. Or il ne fait guère de doute que d’ici 2 ans, tout PC non équipé d’un NPU compatible « Copilot+ » sera considéré comme désuet et incapable d’exécuter les fonctionnalités les plus avancées et les plus productives du système.

Le problème, c’est que bien des DSI n’ont pas envie d’affronter les besoins de tests de compatibilité étendus engendrés par l’introduction des processeurs à architecture ARM des Snapdragon X de Qualcomm malgré leurs excellentes performances (particulièrement en mode batterie) et leur autonomie sans égal.

Et Microsoft l’a bien compris. Depuis le lancement des Surface Laptop 7 et Surface Pro 11, les deux premières machines Microsoft estampillées « Copilot+ PC », dotées de processeurs Snapdragon X Plus/Elite de Qualcomm, en Juin dernier, le monde « x86 » a rattrapé son retard avec les derniers Ryzen AI+ d’AMD et les derniers Intel Core Ultra « Lunar Lake » intégrant eux aussi des NPU de plus de 40 TOPS.

Aussi pour simplifier les interrogations des DSI, Microsoft annonce le lancement des Surface Laptop 7 Business et Surface Pro 11 Business, des Copilot+ PC d’entreprise dotés – au choix – de processeurs Intel Core Ultra Lunar Lake qui garantissent la compatibilité avec l’existant et une belle performance graphique ou de processeurs Snapdragon X de Qualcomm pour des performances maximales en mode haute autonomie. Pour être tout à fait précis, les versions « Business » en Qualcomm avaient déjà été lancées en septembre dernier aux USA.

Les deux machines embarquent des sécurités de niveau entreprise y compris au niveau hardware grâce à la présence en standard d’un processeur Pluton de protection avancée des données sensibles (identifiants, clés de chiffrements, etc.). « Au-delà de Windows, chaque couche d’un appareil Surface, du matériel jusqu’au cloud, est maintenue et protégée par Microsoft. Cette approche offre aux clients un contrôle optimal, une protection proactive et une tranquillité d’esprit, où qu’ils travaillent et quelle que soit leur méthode de travail  » explique Microsoft. « Les PC Copilot+ représentent les PC Windows les plus sécurisés jamais conçus, intégrant par défaut le processeur de sécurité Microsoft Pluton. Cette technologie de sécurité chip-to-cloud, conçue par Microsoft et intégrée directement dans le CPU par les partenaires silicium, implémente les principes Zero Trust au cœur même du système. »

En outre, Microsoft a également annoncé l’arrivée de l’IA au cœur de son portail d’administration de parc Surface (Surface Management Portal, intégré à Intune). Ce portail offre aux administrateurs IT une solution centralisée pour surveiller, gérer et sécuriser l’ensemble des appareils Surface de l’organisation. En intégrant des fonctionnalités telles que la surveillance de la santé des appareils, la gestion des garanties et des interventions de maintenance, cet outil assure des performances optimales tout en réduisant les temps d’arrêt. À partir du 24 février, Microsoft Security Copilot, basé sur l’IA générative, sera accessible en version publique au coeur même de ce portail. Cette intégration permet de simplifier la résolution des problèmes en offrant la possibilité de rechercher rapidement des dysfonctionnements, de résumer les informations de garantie et d’accéder aux tickets de support et aux commandes de service. L’introduction de l’IA vise à optimiser les workflows et à alléger les tâches de support et de gestion.