Considérée jusqu’ici comme une niche de croissance, l’Asie commence à peser dans les résultats des sociétés. C’est notamment le cas pour SAP qui vient d’annoncer qu’il revoyait à la baisse ses prévisions

de croissance de ventes annuelles de logiciels et de services associés en raison notamment « d’un environnement macro-économique difficile en particulier dans la région Asie/Pacifique ». Le chiffre d’affaires de cette activité y a d’ailleurs décliné de 7% au cours du dernier trimestre. Paradoxal quand on sait que la région EMEA, également soumise à des contraintes économiques, a vu le sien augmenter de 3% au cours de la période.

L’éditeur allemand table désormais sur une croissance globale d’au moins 10% pour l’exercice en cours. On est donc en deçà des prévisions précédentes qui évoquaient 11 à 13% de croissance.

La maîtrise des coûts devrait cependant permettre de ne pas affecter le bénéfice opérationnel toujours attendu entre 5,85 et 5,95 milliards d’euros.

Avec un chiffre d’affaires (IFRS) en progression de 4% à 4,06 milliards d’euros, les résultats du second trimestre sont toutefois supérieurs aux attentes. La marge opérationnelle augmente de son côté de 0,7 points à 24,3% tandis que le bénéfice net croît de 10% à 724 millions d’euros. Le bénéfice par action augmente de 11% à 0,61 euro.

Dans son communiqué, SAP indique que le nombre de salariés a progressé de 7% pour atteindre 64.937 personnes.

Au cours du trimestre, les ventes de logiciels et services ont reculé de 7% à 982 millions d’euros (toujours selon les normes IFRS). Cette baisse est cependant largement compensée par la progression du cloud qui bondit de 206% à 159 millions d’euros.

SAP fait par ailleurs état de la bonne progression d’Hana qui a contribué à hauteur de 102 millions d’euros (non IFRS) au chiffre d’affaires, soit une croissance annuelle de 21%. L’éditeur table à présent sur un chiffre d’affaires de 650 à 700 millions d’euros généré par la BDD in-memory.