Décidemment, Logitech a bien du mal à se remettre de l’échec du boîtier Revue. Echec qui s’est concrétisé en novembre dernier par le retrait du Suisse de la plateforme Google TV.
L’aventure avait coûté 100 millions de dollars, plombant les résultats du dernier exercice, le bénéfice net annuel chutant de 44%.
Pour redresser la balance et rassurer les investisseurs, la société vient d’annoncer le départ de 450 personnes, soit environ 13% des effectifs. Ce plan, qui vise essentiellement des cadres, représente une charge de 35 millions de dollars mais devrait permettre d’économiser environ 50 millions de dollars chaque année, espère Logitech. Il s’inscrit dans un plan de réduction des coûts de 80 millions de dollars.
Pour rétablir la confiance, le fabricant de périphériques informatiques a également fait appel à un vétéran pour prendre en charge la direction opérationnelle, assurée ad intérim par le président Guerrino De Luca. Il s’agit de l’ex-président EMEA de Whirlpool, Bracken Darrell, un ancien de chez Procter & Gamble et de General Electric. Ce dernier, qui a rejoint la société au mois d’avril, entrera en fonction le 1er janvier 2013 après s’être frotté pendant neuf mois à la R&D, l’approvisionnement, la production, la vente, le marketing, l’informatique, les RH et les affaires juridiques. Cela n’a pas empêché l’action de la firme helvétique deplonger de 2,8% vendredi soir.
« Bien que nous apprécions les efforts de restructurations entrepris par la société, il reste à voir si Logitech peut renouer avec des taux de croissance solides. Ceux-ci dépendent à leur tour du rafraîchissement en cours du portefeuille de produits », a indiqué l’analyste Cyrill Pluess de Kepler Research dans un note adressée aux investisseurs. Cet avis, rapporté par Reuters, résume bien la situation.