Azure s’affirme de plus en plus comme le partenaire cloud privilégié des entreprises, selon une étude de Goldman Sachs. Néanmoins, cette dernière montre clairement que dans les trois ans à venir, les DSI se garderont bien de mettre tous leurs œufs dans le même panier…

AWS et Azure mènent la course du Cloud public depuis des années, devançant largement leurs poursuivants. Ce n’est pas nouveau. Mais jusqu’ici AWS dominait le marché de la tête et des épaules aussi bien auprès des communautés de développeurs et des ESN qu’auprès des entreprises.

Toutefois, les choses sont en train d’évoluer si l’on en croit le dernier sondage Goldman Sachs réalisé en décembre 2019 auprès de 100 DSI issus des entreprises du classement Global 2000 et auquel a eu accès CNBC.

Selon cette étude, 23% des workloads informatiques de ces grandes entreprises sont désormais hébergés dans des clouds publics, un nombre en augmentation rapide puisque la même enquête menée en juin dernier chiffrait à 19% les traitements basculés dans le cloud. Les DSI interrogés estiment en moyenne que 43% de leurs workloads auront été placés dans le cloud public d’ici 3 ans. Reste à savoir dans quels clouds ?

Selon l’étude, 56 responsables IT sur 100 utilisent déjà l’infrastructure cloud d’Azure, contre 48 pour AWS, ce qui sous-entend que 4 entreprises sur 10 exploitent indifféremment les deux clouds. Cette proximité d’Azure avec les entreprises est chaque année un peu plus marquée depuis décembre 2017.

Selon les analystes, 66 DSI sur 100 s’attendent à utiliser davantage Azure que n’importe quel autre fournisseur cloud dans les trois ans à venir même si 64 DSI sur 100 estiment qu’ils utiliseront également des services AWS dans le même temps. Ils sont 30 DSI sur 100 a pensé être amenés à également utiliser Google Cloud Platform dans ce laps de temps.

D’une manière générale, les analystes de Goldman Sachs continuent de voir les leaders actuels du cloud public maintenir leur domination sur le marché et Microsoft rester le principal partenaire Cloud des entreprises et des administrations.
Rappelons d’ailleurs qu’Azure a remporté le fameux contrat JEDI de modernisation des infrastructures IT du Pentagone au détriment d’AWS qui a, par ailleurs, porté plainte dénonçant les conditions d’attribution du contrat et accusant Donald Trump d’ingérence dans le dossier.

Bien sûr, rien n’est joué. Avec seulement 23% des workloads dans le cloud public, ce dernier a encore une grande marge de progression, et les cartes du marché ont largement de quoi être redistribuées entre les différents acteurs dans les années à venir. D’autant que la montée du Edge Computing et la redéfinition des approches hybrides (avec VMware Tanzu/Pacific, Nutanix Cloud, Azure Stack & Arc, AWS Outposts et Google Anthos) vont largement contribuer à redéfinir les règles du jeu.

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