Une école gratuite réservée aux jeunes de 18 à 30 ans, sans condition de diplôme. La sélection – permettant d’accéder à trois années de formation – se faisant en été après un mois de cours et de travaux intensifs avec au bout du chemin les compétences reconnues mais non sanctionnées par un diplôme reconnu par l’Etat…

Tel est dans les grandes lignes le « 42 » (en référence à l’ouvrage de l’ouvrage de l’auteur de SF Douglas Adams, Le Guide du voyageur galactique ou le « 42 » est la réponse à la question ultime qui provoque la disparition de la Terre), l’école 2.0 qui devrait permettre chaque année à 1.000 personnes de trouver un emploi ou, mieux, de créer une entreprise.

L’idée lancée, et financée en totalité, par Xavier Néel avec le soutien de deux transfuges de l’Epita, Nicolas Sadirac et Kwame Yamgane, et d’un ancien cadre de l’Epitech, Florian Bucher est saluée avec plus ou moins de sincérité par le milieu de la formation informatique.

Ionis Education Group, qui regroupe justement les écoles Epita, Epitech, Etna, SUP’Internet et Web@cademie, se dit, par la voix de son vice-président exécutif Fabrice Bardèche, ravi de découvrir ce projet.

« L’initiative annoncée aujourd’hui et son financement par le mécénat de Xavier Niel, confirme l’importance que les NTIC doivent prendre dans l’enseignement supérieur. Nous sommes heureux de constater que les principes fondamentaux de cette formation ont été créés et mis en place au sein de l’Epita et d’Epitech depuis très longtemps et qu’ils sont repris dans ce projet, reconnaissance de la modernité pédagogique de nos écoles », explique le responsable dans un communiqué.

David Brun, directeur du développement économique à l’ISEN (Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique), salue lui aussi la naissance du « 42 », rappelant que l’école ne « formera pas des ingénieurs », mais trouvant l’idée positive car elle « fait évoluer le système de l’enseignement français ». « Les écoles qui vont le plus en souffrir sont celles qui sont sur le même segment d’activité, c’est dire : Epitech, iNGESUP, Supinfo… toutes ces écoles qui revendiquent une formation d’ingénierie mais pas un diplôme d’ingénieur : c’est là l’élément majeur de différenciation. Mais l’idée reste tout de même séduisante et permet de pouvoir imaginer d’autres rêves encore plus fous », ajoute-t-il, estimant par ailleurs que cette initiative « est également un moyen marketing de promouvoir la marque Free auprès d’un autre public…plus jeune et futur consommateur ».

L’accueil semble plus chaleureux chez Syntec Numérique. « Toute initiative dans ce domaine, visant à former des jeunes et à les aider à trouver un emploi est à saluer, surtout dans un secteur qui recrute. Personnellement, et au nom de Syntec Numérique, nous sommes plutôt satisfaits de ce type d’initiative », a déclaré son secrétaire général, Laurent Baudart, à nos confrères de ZDNet.