C’est une première chez HP France. Après deux tentatives avortées en 2008 et 2012, direction et organisations syndicales viennent de s’entendre sur la signature d’un accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

Au rang des mesures phares validées dans le cadre de cet accord : la possibilité pour les salariés positionnés sur des emplois menacés à court ou moyen terme de bénéficier d’aides renforcées à la mobilité interne (via notamment la mise en place de passerelles de formation vers les emplois porteurs) et de tester un emploi en externe. Autre principe gravé dans le marbre : celui du volontariat, que le salarié choisisse de se reclasser en interne ou de quitter l’entreprise.

Pour aboutir à cet accord, HP a procédé à une cartographie des emplois et des compétences de ses deux filiales en France (HP France et HPCCF). La nomenclature adoptée décrit 152 emplois distincts, classés selon leur pérennité dans le temps. En vertu de cette nomenclature, il apparaît que 23% des salariés occupent un emploi dit en décroissance ou sensible, c’est-à-dire menacé de disparaître à court ou moyen terme, que 64% des salariés occupent un emploi stable et que le solde se partage entre emplois en croissance (11%), emplois émergents (1%) et emplois en tension (2%).

Dans le cadre de cet accord GPEC, un premier plan de 120 suppressions de postes est prévu au titre de l’année 2014 affectant les 670 salariés positionnés sur les 23% d’emplois en décroissance. Ces 120 suppressions (l’équivalent de 2,5% de l’effectif) feront l’objet d’un PSE dont la procédure de consultation-négociation doit démarrer ce 10 juin et aboutir début août.

Une consultation organisée par la CFTC a montré que 74% des salariés des deux entités étaient favorables à cet accord. Celui-ci permet en effet d’adapter la masse salariale de l’entreprise, tout en faisant évoluer les salariés en interne et en préservant l’effectif de façon à pouvoir faire face au retour à la croissance, estime la CFTC, l’organisation syndicale de référence au sein de l’entreprise et principal artisan de cet accord.