Pour la première fois de son histoire, Sun France a été touché mardi une grève qui été suivie par une soixantaine de salariés. La direction a semble-t-il pris la mesure de la semonce en écoutant leurs revendications.


La grève qui a mobilisé mardi matin une soixantaine de salariés de Sun Microsystems France – une première dans l’histoire de la filiale – pourrait déboucher sur des avancées. C’est ce que laisse entendre un salarié qui a participé à la manifestation. Reçus pendant une heure et demie par la direction, les grévistes ont expliqué les motifs de leur colère et réclamé des mesures concrètes pour y remédier.

« Notre revendication essentielle porte sur la mise en place des conditions qui permettraient aux salariés d’exercer correctement leur métier et d’atteindre leurs objectifs », confie-t-il. Principale accusée : la lourdeur administrative instaurée par Oracle depuis que le principe de la fusion est acquis en Europe. Les salariés sont donc en attente de la confirmation d’une nouvelle rencontre avec la direction au cours de laquelle ils espèrent des propositions.

Une négociation que les partenaires appellent également de leurs vœux étant les premières victimes de la situation. Au-delà de l’allongement du traitement des commandes et de l’attentisme des clients, ces derniers s’inquiètent en effet de l’hémorragie des effectifs qui affaiblit chaque jour un peu plus le constructeur. « Sans un partenaire fort, le business ne pourra que s’amoindrir », résume l’un d’eux.