D’une année sur l’autre, l’opération de réseautage organisée par Ubifrance avec son bureau de San Francisco élargit son panel de start-up candidates et de partenaires qui les attendent sur place. La 4e édition du French Tech Tour a lieu cette semaine.

 

D’Adobe à Verizon, en passant par Apple, Cisco, Google, IBM, Intel, Fujitsu, Sony…ce sont quinze partenaires potentiels de tout premier plan auxquels 15 start-up françaises, vont se présenter cette semaine sur la base de rendez-vous individuels. Sans compter la soirée de réseautage, ce mercredi 9 juin, élargie à quelques 200 acteurs de la Silicon Valley invités à prendre à cette occasion le pouls de l’innovation IT à la française.

 

Sélectionnées parmi une quarantaine de dossiers, d’ActivNetworks à UbicMedia, ces quinze start-up’s (voir la liste ci-dessous) sont censées au préalable avoir bénéficié d’un « coaching » (via leur dirigeant) pour que le programme intensif de rencontre sur place ait le maximum d’impact. « Dès la deuxième édition du French Tech Tour, en 2008, les partenaires de l’opération, à l’époque Cisco, eBay et Microsoft, avaient insisté pour que l’on prépare mieux les dirigeants de ces entreprises à se confronter au contexte business américain », commente Richard Gomes, chef de service TIC et du département Nouvelles technologie d’Ubifrance.

En vue de partenariat, pas pour lever des fonds

La sélection parmi les jeunes pousses souhaitant ainsi tâter le terrain outre-atlantique se fait sur la base du nombre des partenaires côté américain qui se déclarent intéressés par leur présentation. Coût d’inscription à la sélection: 200 euros. Pour les élues, 3000 euros, couvrant le « coaching » préalable et la mise sur pied de l’agenda des rencontres « one-to-one » concocté pour chacun des dirigeants invités (un par start-up).

 

Pour preuve de la pertinence de l’opération, d’année en année, les grandes firmes impliquées reconduisent leur parrainage à « cette semaine d’exposition », note Richard Gomes. Et du côté des start-up’s, l’intérêt se mesure non seulement au nombre de dossiers reçus (40 contre 28 l’an dernier). Mais aussi aux premières retombées, avec sept nouvelles implantations aux USA, sur les 16 start-up’s qui ont fait le voyage l’an dernier. «Pour certains, ce sont des contrats de licence ou des accords commerciaux qui ont justifié l’ouverture d’un bureau sur place. Pour d’autres, un partenariat technologique qui amène à expatrier une petite équipe », témoigne le représentant d’Ubifrance.

Une profonde remise en cause

Et d’ajouter : « même si rien n’est signé, et si, en aucun cas, cette opération n’a pour objectif d’aider ces PME à lever des capitaux, pour certaines, cela se traduit par une amélioration de leur projet et de la crédibilité de leur dossier vis-à vis d’investisseurs potentiels ». Voire à une profonde remise en cause. « L’une des start-up présentées par le passé a jeté l’éponge, constatant que son projet ne tenait pas la route face à ce qui se tramait chez Cisco. Soit autant d’argent et de temps gagné pour cet entrepreneur », note Richard Gomes.

(*) Les jeunes pousses sélectionnées : ActivNetworks, Alpha UI, Arkamys, Avob, DelfMems, EcoVadis, Laster Technologies, Lexip, LyaTiss, MLState, Mobile Gov, Mobile Distillery, Prim’Vision, Relaxnews, UbicMedia.