En avril 2007, Didier Lombard, alors PDG de France Telecom lançait une opération de distribution d’actions gratuites au personnel, permettant ainsi à ce dernier d’acquérir 0,4% du capital de l’opérateur historique.

Le nouveau patron, Stéphane Richard, souhaite réitérer l’expérience. Son conseil d’administration a validé la distribution d’actions gratuites portant sur l’équivalent de 20 millions d’actions pour un montant de 300 millions d’euros. La Loi ayant fixé un délai incompressible de non-cessibilité, les nouveaux actionnaires seront cependant tenus de conserver leurs actions pendant un minimum de quatre ans.

« Ce programme, dénoncent la CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS (Association pour la Défense de l’Epargne et de l’Actionnariat des Salariés de France Télécom-Orange), vise à substituer du salaire en « prime variable » …qui servira de variable d’ajustement aux résultats financiers ! »


Le syndicat et l’organe de représentation d’une partie des actionnaires salariés avertissent qu’ils s’opposeront à l’opération si celle-ci se fait à nouveau (comme ce fut le cas en 2007) par rachat d’actions et non par émission de nouvelles actions.

« Le niveau record des dividendes versés affaiblit déjà la capacité d’investissement de France Télécom. Il n’est pas acceptable d’imaginer que les fonds propres (ou l’endettement) de l’entreprise servent à financer une opération de rachat de titres, dut-elle servir à les attribuer aux personnels. »

Quoi qu’il en soit, l’opération paraît plutôt symbolique, chaque salarié, quel que soit son niveau hiérarchique, se verra en effet attribuer des actions pour une valeur de 133 euros.