La société de services spécialisée business intelligence et applications Web recueille les fruits de son positionnement sur les prestations à forte valeur ajoutée. Sa croissance s’accélère et sa rentabilité s’améliore.

 

La SSII termine l’année 2010 sur une note très optimiste. Sa croissance a atteint 6,8% à périmètre (et change) constant (+8,8% en absolu). Son chiffre d’affaires passe pour la première fois la barre des 100 M€ à 102,5 M€. L’accélération des ventes a été particulièrement marquée au quatrième trimestre avec une croissance de 10,1% par rapport à la même période de 2009.

 

La bonne nouvelle, c’est que cette croissance s’accompagne d’une amélioration sensible de la rentabilité avec une marge opérationnelle courante en progression de 2,3 points sur un an à 6,2% du chiffre d’affaires (soit 6,3 M€). Compte tenu des charges de déménagement occasionnées lors du regroupement des sept sites franciliens sur Levallois-Perret, la société affiche 5% de marge opérationnelle et un résultat net de 4,2 M€ (4,1% du CA) en progression de 72%.

 

Dans ce contexte, Christian Poyau, son pdg, affiche sa confiance pour l’année 2011 et les suivantes. « Le carnet de commande est favorable et les clients font montre d’une volonté d’investissements encore plus marquée que l’année dernière », déclare-t-il. Une dynamique d’investissements commune à ses trois activités : le décisionnel (47% du CA), les applications Web (43%) et les ERP (10%).

 

La société ne livre pas de prévisionnel de croissance mais déclare prévoir recruter 450 personnes au cours de l’exercice. Compte tenu d’un turn-over qui se situe actuellement à environ 15%, cela représente une croissance nette d’environ 22% de l’effectif. Et elle a annoncé lors de la publication de ses résultats le 6 avril, viser désormais les 150 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2013.

 

Pour y parvenir, Micropole prévoit explicitement de recourir à des opérations de croissance externe « ciblées ». Notamment à l’étranger (et plus particulièrement en Allemagne) où la société souhaite se renforcer (La France représente encore 80% de ses facturations). Mais l’entreprise souhaite également conforter sa couverture géographique dans l’hexagone, notamment dans l’Est. Et Christian Poyau dit réfléchir au lancement de nouvelles activités. Autant de raisons de recourir à la croissance externe.

 

La période est d’autant plus favorable à ce type d’opérations que la société est revenue sur l’exercice 2010 à une trésorerie nette positive de 0,7 M€ (contre -1,1 M€ en 2009). Autre élément favorable : Euroland Finance, principale société d’analyse financière suivant la valeur, vient de remonter son objectif de cours de 1,6 à 1,8 €. Soit un potentiel de hausse de 30% par rapport à son cours actuel (un peu moins de 1,4 €) et un quasi doublement par rapport à sa valeur d’il y a un an.