Annoncé par Orange une première fois en février 2016, l’arrêt du RTC (réseau téléphonique commuté) a été précisé par l’opérateur en février 2018. Une information passée relativement inaperçue semble-t-il.
Rappelons donc dans les grandes lignes les étapes de cette extinction « motivée par l’obsolescence de la technologie » affirme l’opérateur qui indique que les lignes RTC existantes « seront maintenues aussi longtemps que la qualité de service peut être garantie ». Précisons que la fin du RTC ne signifie pas la fin du cuivre qui continuera d’être le support d’offres de téléphonie IP ou « multiple play ».
Concrètement, les premiers tests réalisés dans 14 communes du Finistère « en fonction de critères techniques et de représentativité des parcs clients » s’étant avérés concluants, à compter du 15 novembre les consommateurs devront souscrire un abonnement numérique et s’équiper d’une box. Les prises en T ne serviront donc plus à rien. Un client, titulaire d’une ligne RTC en fonctionnement, pourra toutefois la conserver et même changer d’opérateur, tant que le service ne sera pas arrêté sur sa plaque géographique. Pour les nouveaux abonnements, Orange promet des équipements simplifiés pour les personnes âgées.
Les offres de gros RTC (VGAST, VGT+ analogiques, présélection et sélection du transporteur) seront également arrêtées. Une offre appelée Accès Essentiel permettra aux opérateurs qui le souhaitent de proposer une offre de téléphonie sur IP (non couplée à internet) avec une solution de type box ou modem côté client final.
C’est seulement à partir de 2023 que l’opérateur commencera à couper le réseau RTC, en procédant par groupes de communes à raison d’environ 150.000 accès par an au début, soit 3% des lignes. Les 9,4 millions d’utilisateurs du réseau sans box numérique (sur les 20 millions d’abonnés au fixe que compte l’Hexagone) ont donc encore du temps devant eux. L’opération ne devrait pas être terminée avant 2028.
Le service universel du téléphone n’est pas remis en cause a assuré à nos confrères du Parisien Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie. « L’Etat est le garant de ce service afin que chaque Français ait accès à un service téléphonique de qualité à un prix raisonnable. Néanmoins, rien n’oblige à ce que ce service utilise la technologie RTC, Orange est libre d’utiliser la technologie de son choix. »
Pour les utilisateurs de services spéciaux sur RTC (fax, alarmes, télésurveillance…) Orange indique que des solutions tout IP ont été trouvées par la Fédération Française des Télécoms pour la totalité des usages.