Rackspace n’est plus à vendre nous apprend le Wall Street Journal. Au mois de mai dernier, le spécialiste du cloud hybride avait chargé Morgan Stanley » d’évaluer les propositions reçues et d’explorer les autres alternatives qui permettraient à Rackspace d’avancer une stratégie à long terme « ainsi qu’il l’avait indiqué dans un document transmis à la SEC.
» Au cours des derniers mois, Rackspace a été approché par différentes parties qui ont exprimé de l’intérêt pour explorer des relations stratégiques avec Rackspace, allant du partenariat à une acquisition « , précisait encore le document.
Tous ont semble-t-il abandonné le projet. Il est vrai que l’annonce avait aussitôt fait grimper le cours de l’action, morose jusqu’alors, la capitalisation de l’entreprises atteignant bientôt 5,7 milliards de dollars.
Beaucoup trop pour les soupirants estime le Wall Street Journal. Ceux-ci (HP, IBM, CenturyLink…) auraient eu bien de la peine a expliquer l’utilité d’une telle alliance à leurs actionnaires qui considèrent généralement Rackspace comme un outsider dans un marché marqué par une sévère compression des prix.
On a ainsi vu des acteurs comme IBM, Microsoft, Amazon et Google baisser drastiquement leurs tarifs. En avril dernier, RBC Capital estimait que les prix pratiqués par le Texan étaient en moyenne 75% plus élevés que ceux de la concurrence.
Un nouveau CEO
» Après une analyse complète des offres, le conseil d’administration a décidé de terminer les discussions en vue d’une fusion ou une d’une acquisition. S’appuyant sur la ré-accélération de la croissance de ses revenus et sur le potentiel qu’offre sa trajectoire pour les prochains mois, le conseil d’administration a conclu que la société est bien positionnée pour générer de la valeur pour les actionnaires en exécutant sa stratégie de numéro 1 du cloud managé « , vient de faire savoir la société dans un communiqué rapporté par Forbes.
Apparemment Rackspace n’avait pas d’autre choix.
C’est donc à une lourde tâche que doit s’atteler le nouveau CEO, Taylor Rhodes, jusqu’à présent président en charge des opérations.
Ce dernier, dont la nomination coïncide avec la fin des discussions, remplace Laham Napier, parti en février dernier.
Taylor Rhodes a fait savoir au cours d’une conférence téléphonique qu’il envisageait, plutôt que de racheter des actions, l’acquisition d’autres sociétés.
Les proies devront être petites, Rackspace ne disposant que d’un trésor de guerre de 340 millions de dollars.