Le spécialiste de l’optimisation de performance applicative semble peu affecté par le ralentissement économique. Après un exercice 2011 sur les chapeaux de roues, il entame 2012 sous les meilleurs auspices.


À l’heure où l’imminence d’un nouveau ralentissement de la croissance se précise chaque jour, certains acteurs semblent immunisés contre la morosité ambiante. F5 Networks en fait partie. S’il confirme qu’il n’est pas facile de faire des prévisions compte tenu de l’environnement économique global, Pierre Castelnau, country manager France de F5 ne cache pas que le carnet de commandes n’a jamais été aussi important.

En 2012, l’éditeur devrait continuer à être porté par les projets de consolidation de datacenters et les projets de sécurisation des applications qui ont tiré ses ventes tout au long de l’année 2012. Une forte demande qui s’est traduite par une croissance de 31% de son chiffre d’affaires clos fin septembre. Le le premier trimestre 2012, qui sera clos le 31 décembre, devrait faire ressortir une croissance presqu’aussi bonne : de l’ordre de +19% du chiffre d’affaires, selon ses prévisions.

F5 Networks devrait notamment profiter du bon accueil de la version 11 de sa technologie TMOS, mise sur le marché durant l’été. Celle-ci a notamment introduit trois nouvelles fonctionnalités susceptibles d’accroître son avantage concurrentiel. L’éditeur a ainsi ajouté la possibilité de partitionner ses châssis Big-IP de manière à mettre en œuvre plusieurs châssis virtuels en parallèle (jusqu’à seize) scindés par environnements applicatifs ou par filiales.

Autre nouveauté : l’ensemble des modules logiciels de l’éditeur qui étaient jusque-là uniquement disponibles sous forme d’appliances (le SSL VPN/SSO, le firewall, l’équilibrage de charge…) peuvent désormais tourner sur machine virtuelle. Des éditions virtuelles (VE) qui sont censées être moins onéreuses pour les clients. Enfin, avec la fonction AVR, les équipements se configurent automatiquement en fonction des types d’applications qu’ils accélèrent.

2012 devrait également confirmer la montée en puissance de la société sur les entreprises de taille intermédiaire. Un segment à l’intention duquel elle vient de mettre sur le marché un châssis extensible par lames logicielles Viprion 2400, petit frère du Viprion 4000, qui offre des coûts réduits d’environ 30% par rapport à ce dernier. Des entreprises intermédiaires qui s’intéressent également à ses solutions de virtualisation de services de fichier (ARX Series) et ses solutions de d’ASM (Application Security Management) et d’APM (Application Performance Management).

Cette dynamique se lit dans la croissance des effectifs et des partenaires. En France, l’équipe s’est étoffée d’une quinzaine de personnes en un an et atteint désormais 35 collaborateurs. Et cinq nouveaux recrutements sont encore programmés sur le premier semestre 2012 (clos fin mars).

Côté partenaires, aux historiques tels Orange Business Services, BT, Telindus, Nomios, s’ajoutent de nouveaux acteurs tels Exaprobe (récemment passé Gold), Axians, mais aussi de plus petits partenaires tels Diademys (sur ARX) ou Ocealis (sur l’ASM/APM). À noter également la montée en puissance rapide des spécialistes des services managés (Atos, IBM Global Services, Colt Telecom) et plus généralement des services providers au profit desquels F5 Networks teste actuellement un modèle de facturation à l’utilisation réelle adapté à leurs offres de cloud privé ou de services applicatifs.