La circulaire Guéant qui restreint la possibilité pour les étrangers de travailler en France commence à impacter les SSII à en croire plusieurs témoignages publiés ces derniers jours.

 

Ainsi sur le blog Décideur Public, Eric Decalf, pdg d’Additeam, une SSII de 150 personnes, raconte sa mésaventure. Il s’est vu refuser l’embauche d’un ingénieur coboliste tunisien après sept semaines d’attente et 1500 euros de frais de procédure. Motif avancé par l’administration : la compétence est disponible en France. Ce que conteste bien évidemment l’intéressé.

De son côté 01netpro cite le cas de Solucom « qui n’avait connu en cinq ans qu’un seul refus sur cent dossiers déposés et qui vient d’en essuyer coup sur coup neuf rejets de visa de travail pour des jeunes diplômés marocains et tunisiens certains en stage, d’autres en CDD depuis novembre 2010 ».

Réunissant les préfets fin mai, juste avant la diffusion de sa circulaire, Claude Guéant leur avait enjoint de « tendre collectivement vers une réduction de moitié des cartes de salariés » (source Le Figaro). Le 12 août, un arrêté du ministre du Travail, Xavier Bertrand, retirait l’informatique de la liste des métiers en tension (à quelques exceptions près). Une disposition supposée corriger les abus des années précédentes. Ainsi, comme le rappelle le Munci, en 2009, 70% de l’ensemble des autorisations de travail délivrées concernaient l’informatique.

Une situation contre laquelle s’insurge Syntec Numérique qui, à en croire 01netpro, a sollicité un rendez-vous politique » avec Xavier Bertrand, resté pour l’heure sans réponse.