En septembre 2012, le grossiste et fabricant de solutions de sauvegarde Disques & Silice décidait de s’unir avec la société de conseil Clé Consulting. L’objectif était « de répondre au mieux aux besoins de sécurité des PME par l’intermédiaire d’audits et de formations proposés à leurs dirigeants et employés et ainsi mettre en place une stratégie de cyber-sécurité performante ».

Un département Division Sécurité Interactive (DSI-Expert) était créé pour l’occasion et sa direction confiée à Jean-Bernard Yata, expert en cyber-sécurité et ancien développeur informatique des solutions IDSBox.

« Après cinq mois d’essai, le bilan est catastrophique », explique aujourd’hui dans un communiqué Disques & Silice qui a décidé de mettre fin à l’aventure, Clé Consulting n’ayant pas engendré le moindre euro. Le grossiste impute cet échec au responsable de DSI-Expert.

« Monsieur Yata s’est sûrement montré trop  »confiant » en s’imaginant pouvoir gérer les diverses situations de sécurité des infrastructures informatiques et a manifestement manqué d’inspiration pour permettre le décollage de ce projet. En tant qu’ancien développeur pour IDSBox, Monsieur Yata avait pourtant bénéficié, en vain, du soutien financier et  commercialement très actif de l’entreprise Disques & Silices et ce durant plusieurs mois. »

Clé Consulting a par ailleurs été contrainte au dépôt de bilan et Jean-Bernard Yata remercié.

La société de conseil avait été créée début 2010 par Christine Lecomte-Otte, une ancienne consultante chez Capgemini.

Droit de réponse du 08/04/2013

Jean-Bernard Yata, mis en cause dans cet article, nous demande d’insérer le droit de réponse suivant :

« J’ai été salarié de la société Disques & Silice du 1er septembre 2008 au 1er octobre 2012. De 2010 à 2012, le résultat de la société Disques et Silice, a connu une très forte progression, grâce à la commercialisation de l’IDSBox, sans que me soient reprochés un excès de confiance ou un manque d’inspiration.

La société Disques & Silice a mis fin à mon contrat de travail quelques mois après la publication du brevet pour me faire engager par la société Clé Consulting au 1er octobre 2012. J’ai néanmoins continué à représenter Disques et Silice notamment lors du salon IT Days de STRASBOURG où j’ai remporté pour la société le premier prix des Décideurs IT, ainsi qu’à Lyon, Tunis, Paris et Soultz, jusqu’au 28 février 2013.

Depuis l’origine, j’ai assuré le développement des systèmes IDSBOX, le support technique, les formations, les conférences, les salons et l’administration des serveurs IDSBox.

J’ai dû engager le 27 mars 2013 une procédure prud’homale contre Clé Consulting et Disques et Silice ; j’ai été « remercié » quelques jours plus tard.

Il appartient à Disques et silice et Clé Consulting de se justifier devant le Conseil des Prud’hommes, plutôt que de procéder à des insinuations douteuses à seule fin de porter atteinte à ma réputation auprès de lecteurs qui sont également mes interlocuteurs habituels, en m’imputant l’échec d’une politique économique dont les orientations relèvent de la seule responsabilité des dirigeants.

Le présent droit de réponse est exercé indépendamment de la plainte pour diffamation que je dépose parallèlement. »

Mise à jour du 15/03/2016 :

En complément du droit de réponse du 08/04/2013, Catherine Roth-Muller, conseil de Jean-Bernard Yata, nous a fait parvenir le texte suivant :

« Par jugement prononcé publiquement le 25 septembre 2015 par le Conseil des prud’hommes de SCHILTIGHEIM et devenu définitif, les sociétés Disques et Silice et Clé Consulting, toutes deux en liquidation judiciaire mais dirigées précédemment par Yves LECOMTE pour la première, et son épouse Christine LECOMTE pour la seconde, ont été déclarées co-employeurs de Monsieur Jean-Bernard YATA, la rupture de son contrat de travail produisant à leur égard les effets d’un licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse.

Le Conseil a notamment relevé « les circonstances particulièrement vexatoires dans lesquelles M. YATA a été évincé de son lieu de travail et les nombreuses tentatives de dénigrement dont il a fait l’objet dans des médias » pour sanctionner ainsi les « manquements graves de l’employeur ». »

Catherine Roth-Muller précise que le Conseil des Prud’hommes a reconnu Disques et Silice et Clé Consulting co-responsables du licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse de Jean-Bernard Yata et a fixé en conséquence la créance des dommages et intérêts dus au passif de la liquidation judiciaire des deux sociétés. Celle-ci a été payée, dans les conditions prescrites par la loi, par l’AGS-CGEA de Nancy.