Devoteam a réalisé un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros en 2008, supérieur aux attentes de ses dirigeants. Godefroy de Bentzmann, co-président du directoire, commente ses résultats et évoque brièvement l’avenir.

 

Devoteam vient de publier ses résultats pour l’exercice 2008. La SSII a réalisé un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros. « C’est au-dessus de nos objectifs, qui étaient de 450 millions d’euros. Quant à la marge exploitation qui est de 8,8%, elle est en ligne avec nos prévisions »,a commenté Godefroy de Bentzmann, co-président du directoire. Ce denier a également précisé que le CA ne tenait pas compte des résultats de Danet, la SSII allemande dont l’achat vient d’être entériné par ses actionnaires. « Le deal s’est terminé trop tard pour apparaître dans nos comptes. Sinon, nous aurions pu rajouter 45 millions d’euros au chiffre d’affaires. »

 

Un groupe très international

 

Le groupe réalise désormais la moitié de ses résultats à l’international. Il a notamment ouvert l’année dernière une filiale en Russie, un marché qui s’annonçait très prometteur. « C’était même un marché flamboyant. Malheureusement, ce pays aussi connaît la crise et le rouble s’est effondré de 30% depuis 2 mois », reconnaît Godefroy de Bentzmann. Un décrochage qui n’a toutefois pas eu beaucoup d’impact sur la société qui se targue d’avoir un trésor de guerre de quelque 90 millions d’euros.

 

En France, la crise a semble-t-il eu pour effet de ralentir le turnover des consultants. Le codirigeant réfute toutefois l’atmosphère tendue dénoncée par les responsables syndicaux. « Ces derniers ne représentent pas grand chose puisqu’ils ont eu 6 voix sur 3.000 salariés. D’ailleurs les consultants sont des gens très indépendants qui votent avec leurs pieds. Lorsqu’il ne sont pas contents, ils vont voir ailleurs. Bien sûr, il y a toujours des efforts à faire pour les garder chez nous. On s’y essaye… Sans doute pas assez pour satisfaire tout le monde. »


Les perspectives pour 2009 sont loin d’être mauvaises puisque Devoteam s’attend à un premier semestre stable avec une marge d’exploitation de 5%.