La SSII annonce de bons résultats semestriels, en ligne avec ses prévisions initiales. La dégradation de l’économie ne devrait pas avoir d’impact ses résultats pour l’ensemble de l’exercice.

 

« Nous sommes confiants mais prudents ». Tel est le message que Stanislas de Bentzmann, co-président du directoire de Devoteam, a souhaité adresser au marché à l’occasion de la publication des résultats de son groupe pour le premier semestre 2008 à propos de ses perspectives 2008. Après avoir annoncé un CA de 228 M€ en croissance de 51% (37% en organique) en juillet dernier, la SSII vient de divulguer un résultat d’exploitation de 18,7 M€, en progression de 54%. Son résultat net atteint 11 M€ (+42%). 

 

Autant la SSII a pris de l’avance sur son objectif de CA annuel – et a remonté en conséquence ses prévisions de 430 M€ à 450 M€, autant elle préfère jouer la prudence en conservant son objectif de marge d’exploitation inchangée à 9% du chiffre d’affaires (soit 40 M€). « Nous avons conscience que l’environnement économique de nos clients s’est dégradé voire qu’il est devenu médiocre pour certains », admet Stanislas de Bentzmann.

 

« Mais nous avons la conviction que notre activité ne sera pas ou peu impactée car l’informatique a pris une place déterminante dans leur stratégie et dans leur organisation et qu’ils devront encore beaucoup investir pour réduire leurs coûts, augmenter leur productivité et s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires ». Ainsi, le ralentissement de l’activité que la SSII a constaté dans les secteurs de la banque et de l’assurance, a été compensé par le dynamisme de l’industrie, des services et des télécoms, toujours selon le co-président du directoire.

 

Du coup, ce dernier estime que Devoteam est largement sous-valorisée en bourse. « En dix-huit mois, notre périmètre a augmenté de 50% pendant que notre valorisation reculait de 40% ». La bourse semble anticiper une crise dure, comparable à celle que nous avons traversé au début des années 2000. Mais, à la différence de cette époque, marquée par un sur-investissement en technologies, les clients n’ont plus d’économies à faire sur ce poste aujourd’hui. »