La SSII, spécialisée dans les solutions de ressources humaines, s’attend à une croissance de l’ordre de 5 à 10% cette année, ce qui n’est pas banal. Son PDG, Amadou Ngom, nous explique pourquoi.

 

Des Systèmes et des Hommes tablait sur une croissance d’environ 15% en 2008, le chiffre d’affaires a en réalité progressé de 27,8 % pour atteindre les 14,7 millions d’euros. L’intégration des solutions PeopleSoft et le conseil en système d’information ressources humaines (SIRH) totalisant 65% des revenus.

 

Channelnews : Votre SSII est spécialisée dans les ressources humaines, un secteur plutôt chahuté ces derniers temps, et vous tablez sur une croissance de 5 à 10% cette année. Expliquez-nous cela.

 

Amadou Ngom : Tout d’abord nous ne sommes pas les seuls à prévoir un croissance cette année. Ensuite, le marché est difficile c’est vrai, mais des choses se passent chez les clients. Nous sommes hyperspécialisés dans un domaine qui est sous les feux de l’actualité mais où les clients ne peuvent pas passer leur temps à ne parler que de plans sociaux. Il leur faut inventer des discours plus mobilisateurs et gérer les talents. Il faut savoir ce que vont devenir les employés qu’on va conserver, comment les motiver, comment développer leurs compétences, comment faire pour garder les meilleurs. En temps de crise c’est essentiel. Des employés démotivés constituent un coût important pour l’entreprise.

 

Vous avez embauché 30 personnes en 2008, passant de 110 à 140 personnes. Et en 2009 ?

 

Amadou Ngom : Nous allons renforcer les forces commerciales et mettre en place une politique de recrutement sélective. Nous allons notamment développer notre offre PeopleSoft Skill Center qui permet à nos clients, qui sont des entreprises employant de 2.000 à 8.000 personnes, de bénéficier d’un ensemble de compétences réunies dans ce centre. Tous ces éléments réunis devraient nous permettre de bien passer l’année. Ce sera sportif mais réalisable.

Cela dit, on pense être plutôt dans le bas de la fourchette en France et dans le haut en Suisse où nous avons surtout pour clients des organismes internationaux qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que les entreprises.

 

Y-a-t-il des secteurs d’activités que vous privilégiez ?

 

Amadou Ngom : La gestion des ressources humaines n’est pas liée à un secteur d’activité. Nous sommes donc présents partout. Cela dit les banquiers semblent moins investir dans leurs ressources humaines que les industries. Encore que que c’est l’inverse qui commence à se produire. Les banques étant entrées dans la crise avant les autres, elles en sortiront plus tôt. Elles seront hors du creux en 2009, ce qui ne sera pas le cas de l’industrie.

Il y a d’autres secteurs qui ne souffrent pas particulièrement comme les télécoms ou l’énergie, bien qu’ils soient très attentifs à l’évolution de l’économie globale. C’est le cas notamment d’Areva qui a beaucoup de chantiers en cours.