À compter de début mars, Dell va mettre fin à ses accords sur le travail hybride, imposant aux employés de retourner au bureau cinq jours par semaine. Le PDG Michael Dell les a informé de cette décision dans un courriel interne adressé vendredi matin.
« A partir du 3 mars, tous les membres de l’équipe hybride et les travailleurs à distance qui habitent près d’un bureau Dell travailleront au bureau cinq jours par semaine. Nous retirons la politique hybride à compter de ce jour », précise le mémo.
Considéré comme un pionnier du travail hybride, Dell avait déjà commencé à serrer la vis en 2023 avec un retour au bureau 3 jours par semaine. L’an dernier le « Return to Office » (RTO) était redevenu la règle pour les équipes commerciales, de fabrication, sur site et de R&D.
« Nous avons vu ces domaines prendre vie avec une nouvelle vitesse, une nouvelle énergie et une nouvelle passion », clame avec entrain le PDG. « Maintenant, nous voulons voir ce même sentiment d’urgence partout ».
« Ce que nous constatons, c’est que malgré toute la technologie du monde, rien n’est plus rapide que la vitesse de l’interaction humaine. Une conversation de trente secondes peut remplacer un e-mail qui se passe pendant des heures voire des jours », tente aussi de justifier Michael Dell.
Des déclarations qui contrastent avec sa prise de position deux ans plus tôt : « D’après mon expérience, si vous comptez sur des heures forcées passées dans un bureau traditionnel pour créer de la collaboration et procurer un sentiment d’appartenance au sein de votre organisation, vous vous trompez », avait-il alors déclaré.
Dell rejoint d’autres grands groupes technologiques qui ont tourné le dos au travail hybride. Andy Jassy, PDG d’Amazon, a également appelé au retour complet au bureau en 2025. La mesure est très impopulaire mais avec un marché du travail qui se durcit, les salariés sont moins en position de force pour refuser.
Donald Trump a a par ailleurs envoyé un signal politique en signant dès le début de son second mandat un décret pour imposer le retour au bureau de tous les agents fédéraux.